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Affaire Sabrina et Ouassim : “Un signal important qui pourra être repris dans d’autres affaires”

06 décembre 2023 - 10h33

La Ligue des Droits Humains salue le jugement, mais regrette la réaction de la hiérarchie policière.

Le jugement est tombé ce mardi matin dans l’affaire Sabrina et Ouassim : les trois policiers ont été condamnés par le tribunal de police à des peines allant de cinq à dix mois de prison avec sursis partiel, selon leur rôle dans la course-poursuite.

Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des Droits Humains (LDH), était invité dans Bonjour Bruxelles pour commenter ce jugement. “C’est un jugement qui prononce une condamnation, ce qui n’est pas si fréquent en matière de violences policières“, souligne-t-il. “Cela représente un signal important qui pourra être repris dans d’autres affaires.”

Le jugement fait “plus de 100 pages“, ajoute le directeur, “ce qui est assez rare dans un tribunal de police“. Selon lui, le juge a vraiment pris le temps de motiver et d’analyser les choses en profondeur.

“Quel manque d’empathie et de distance”

Les trois policiers ont d’ores-et-déjà annoncé via leur avocat qu’ils comptaient faire appel. “C’est évidemment leur droit“, déclare Pierre-Arnaud Perrouty qui espère néanmoins que le second juge qui sera saisi de l’affaire l’examinera avec autant d’attention.

Suite à cette décision de justice, le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles Michel Goovaerts s’est lui aussi exprimé dans un communiqué : “Je réitère ma confiance en nos inspecteurs de police et soutiens tous les collègues qui œuvrent chaque jour pour une société plus sécure. Nous analyserons le présent jugement et envisagerons les démarches à suivre.

Quand il a dans son rôle de chef de la police de protéger ses hommes, cela peut se comprendre. Mais en même temps quel manque d’empathie et de distance par rapport au drame qu’ont vécu les familles“, réagit Pierre-Arnaud Perrouty. “Ce n’est pas de nature à rassurer les observateurs extérieurs, les défenseurs des droits humains, ni le grand public. Quand des policiers commettent des fautes, il faut au minimum le reconnaître.

■ Une interview de Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la LDH, au micro de Fabrice Grosfilley

 

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