Chloé Mikolajczak : “L’un des enjeux de la COP 28, c’est la sortie et plus seulement la réduction des gaz à effet de serre”
“La Cop 28 peut déboucher sur des décisions utiles. Si on n’avait pas les COP, on serait dans une situation pire que c’est qu’on connaît aujourd’hui. Mais on peut en effet se poser la question de leur utilité puisque les gaz à effet de serre (GES) continuent à augmenter. “, a estimé Chloé Mikolajczak. La militante pour le climat était invitée de Bonjour Bruxelles ce matin.
Chloé Mikolajczak estime que ces grandes réunions sont utiles pour les pays du sud car c’est le seul espace où ils peuvent faire valoir leurs revendications et faire pression sur les pays les plus pollueurs. Les COP restent le seul niveau international où discuter des enjeux climatiques.
Les accords de Paris ont défini le cadre qui est la base de toute l’action climatique des états et des entreprises. Mais le gros enjeu porte sur le respect de ces accords par les pays signataires. “Un rapport montre qu’aujourd’hui on est plutôt sur une trajectoire entre 1,5° C et 3° C. Or les accords de Paris prévoyaient qu’on reste en dessous des 2°, voire des 1,5°. C’est tout le coeur des actions menées aujourd’hui pour que les signataires respectent leurs engagements.”
Un autre enjeu de la COP 28, c’est la question de “la sortie et plus seulement de la réduction des GES, liés aux hydrocarbures.” Le problème c’est que le président de cette COP est le sultan Ahmed Al Jaber, qui est aussi CEO de l’entreprise nationale d’exploitation de pétrole et de gaz dans la zone, Adnoc. “C’est la deuxième plus importante entreprise d’exploitation d’hydrocarbure. Il y a donc une petite contradiction quand la personne sensée menée et coordonner cette COP a des intérêts économiques orientés vers l’exploitation de pétrole et de gaz.”
►Ecouter l’intégralité de l’interview de Chloé Mikolajczak, militante pour le climat, dans Bonjour Bruxelles