La CSC lance une campagne de sensibilisation auprès des intérimaires
“Euh, c’est légal ça? Tout ce que l’agence de travail intérimaire ne vous dit pas”, un long titre pour interpeller les travailleurs et les informer des droits qu’ils ont. Eva Van Laere de la CSC était l’invitée du 12h30.
En Belgique, les travailleurs intérimaires sont environ 400.000 et 500.000, donc près de 10% de la population active occupée. Ils jouissent en principe des mêmes droits et la même protection que les travailleurs fixes, et pourtant en pratique ce n’est pas tout le temps le cas. Selon Eva Van Laere, de nombreux dossiers arrivent sur la table du CSC et pour la grosse majorité, ce ne sont pas des erreurs de la part des entreprises, mais bien une volonté cachée. “Effectivement, c’est volontaire, parfois, il arrive qu’on fasse une erreur, mais on se rend compte que très souvent, c’est organisé, par exemple, où les jours fériés doivent être payés, la législation est hyper clair, mais 8 fois sur 10, ce n’est pas payé correctement“.
Selon le communiqué, plusieurs exemples sont soulevés : paiement incorrect du salaire; le retrait du contrat pour quiconque se déclare malade ; annulation de l’ancienneté accumulée; pas de contrat pendant les vacances annuelles ; rupture unilatérale des contrats ; petit chômage ou encore occupation pendant de trop longues durées avec des contrats successifs.
L’évolution des droits
Le problème de l’ancienneté, le problème d’avoir un au final un contrat à durée indéterminée, le problème des congés annuels… Pour le moment, la législation est encore trop peu claire ou mal faite dans certains cas. “Oui effectivement, pendant des mois voire des années, sans perspective d’un contrat fixe. La question de l’ancienneté, une agence d’intérim n’est pas forcée de garder ses intérimaires sous contrat lorsqu’ils prennent leurs vacances. Or les vacances sont un droit pour tous les travailleurs, mais dans la législation est plutôt mal faite, lorsque la période d’inoccupation, la période où l’intérimaire n’est pas sous contrat, dépasse les 7 jours calendrier l’ancienneté repasse à zéro. Or cette ancienneté est nécessaire pour pouvoir bénéficier du salaire garanti en cas de maladie pour pouvoir bénéficier de jours fériés payés après un contrat”.
■ Une interview de Eva Van Laere par le 12h30