Brussels Airpot : le trafic de drogue reprend via une nouvelle route
Plusieurs passeurs de drogue – douze depuis la mi-août – ont à nouveau été interpellés ces dernières semaines à Brussels Airport après une certaine accalmie observée ces derniers mois. Beaucoup se trouvaient à bord de vols en provenance de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est et non plus à bord d’avions venant d’Amérique du Sud, a indiqué mercredi le parquet de Hal-Vilvorde. “Il s’agit probablement d’une nouvelle route depuis l’Amérique du Sud“, selon les autorités judiciaires.
“Après quelques mois plus calmes à l’aéroport de Zaventem, en raison des restrictions liées à l’épidémie de coronavirus, les autorités douanières ont arrêté plusieurs trafiquants de drogue ces dernières semaines“, a expliqué la porte-parole du parquet Carol Vercarre. “Nous pouvons observer une diminution du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud sans doute en raison des perturbations dans le trafic passagers. Le trafic est désormais plus susceptible de provenir d’Afrique de l’Ouest et de l’Est, qui se profile en partie comme une nouvelle route depuis l’Amérique du Sud.”
Les douanes ont ainsi pu arrêter 12 personnes depuis la mi-août dont 9 rien que sur les 3 dernières semaines. Cinq passeurs originaires du Congo, du Benin, du Malawi et du Burundi entre autres avaient dissimulé de la cocaïne ou de l’héroïne dans les doubles fonds, les côtés ou les barres de valises et de sacs à main, mais aussi dans les semelles de sandales et de boutons cousus sur les vêtements.
“Par ailleurs, six personnes qui avaient avalé des boulettes de cocaïne ou d’héroïne ont été arrêtées”, poursuit le parquet. “Elles venaient d’Ethiopie et du Bénin et l’une d’elles avait également dissimulé des boulettes dans son vagin. Un passeur a enfin été intercepté alors qu’il voulait monter à bord d’un vol en direction de Palerme après être arrivé par bus à Zaventem depuis Amsterdam.“
Les 12 suspects ont été placés sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction et devront comparaître devant le tribunal correctionnel où ils encourent des peines de trois ans de prison. Les ressortissants non-européens se voient en outre infliger par l’Office des Etrangers une interdiction d’entrée de 3 ans pour l’ensemble de l’espace Schengen.
Belga – Photo : Belga/Benoit Doppagne