Salim Haouach s’excuse après une blague antisémite dans une chronique sur BX1

Le 16 avril dernier, Salim Haouach était de retour dans la chronique du “micro-ouvert” de Toujours + d’Actu. Il nous décrivait son enfance et son adolescence en plusieurs chapitres. Dans ce troisième épisode, il raconte un événement qui s’est déroulé lorsqu’il était élève en cours d’histoire. Vendredi dernier, l’Observatoire des Fondamentalismes à Bruxelles condamnait cette blague antisémite.

Fallait-il relayer une telle blague pour raconter cette anecdote ? La question se pose. Nous tenions toutefois à vous remettre la vidéo dans son intégralité et donc la phrase dans son contexte. Salim Haouach le dit lui-même: “adolescent, j’étais stupide”.

Aujourd’hui, Salim Haouach a tenu à s’excuser et s’expliquer :

“Écrire et raconter certains moments de ma vie, c’était un exercice de partage avec sincérité, de bons et mauvais souvenirs.

Ce n’est jamais facile de reconnaître quand on a eu un comportement qu’on a eu adolescent et dont on a honte aujourd’hui. Mais la maturité c’est reconnaître quand on fait des erreurs, là où le plus simple est d’ignorer le passé et de faire comme si cela n’avait jamais existé. 

Reconnaître, cela demande du courage. Ce courage, je ne l’ai pas eu lorsque je me suis retrouvé à nouveau en face de celui qui avait subi une “blague” antisémite de très mauvais goût. Je ne savais pas comment m’excuser de propos inacceptables en tous points pour l’homme que je suis devenu. Je suis resté silencieux.

Reconnaître, cela demande aussi de trouver les mots justes. En écrivant cette chronique du 16 avril 2020, mon intention était de reconnaître publiquement et d’initiative ce que j’ai qualifié de stupidité à l’antenne (et bien d’autres mots pourraient lui correspondre). 

La maturité, c’est aussi la remise en question quand on pense bien faire. Il me semblait que c’était une forme de pas dans la bonne direction et mon texte était aussi clair que mon intention. Ce n’était pas le cas et je peux comprendre qu’il manquait une distanciation et une condamnation plus fortes. 

Je voudrais ici présenter mes excuses à ce professeur. Lui dire merci, aussi. S’il me tenait à cœur de revenir sur cette événement, c’est aussi car sa réponse stoïque m’avait laissé seul avec mes délires. Ce qui m’avait fait réfléchir à pourquoi j’avais dit ces mots. L’élève était dans la confrontation et l’enseignant dans la pédagogie. Je ne crois pas que je  tiendrais pas ces lignes aujourd’hui si j’avais eu un autre professeur, qui m’aurait prêté d’autres intentions.”

A.V.