Les syndicats dénoncent un situation “incontrôlable” dans les Brico

Le Brico Basilix, à Berchem-Sainte-Agathe a fermé ses portes face à une situation “incontrôlable” et le personnel du Planit, plus gros magasin de Bruxelles est aussi rentré chez lui mardi, a indiqué Jalil Bourhidane, secrétaire permanent Commerce à la CNE. La direction n’a de son côté toujours pas donné la consigne de fermer. “Inconscient”, dénonce la CNE.

Au Brico Basilix, des files s’étaient formées jusqu’à la fin du magasin, “des gens partaient avec de la marchandise sans payer”, “c’était incontrôlable”, précise le secrétaire permanent CNE. Le personnel déplore un manque de sécurité sanitaire mais aussi “un manque de sécurité tout court”.

Le personnel de l’enseigne de Berchem a donc décidé de fermer les portes du magasin, tandis que trois ou quatre travailleurs sont restés pour s’occuper de la gestion.

“La direction attend que le gouvernement prenne une décision”, alors que de nombreuses entreprises décident de fermer, déplore le syndicat chrétien. “De nombreux certificats sont déposés, des cadres ont aidé dans les magasins”, précise Jalil Bourhidane. Plusieurs Brico, “envahis de clients qui viennent acheter du matériel pour réaliser des travaux chez eux”, hésitent à fermer leurs portes, “mais ce n’est pas encadré”. Or, “le personnel est très exposé.” Pour le syndicat, laisser les Brico ouverts est “inconscient”.

“Nous surveillons attentivement les développements autour du coronavirus et suivons les directives du SPF Santé Publique”, écrit de son côté Brico dans un mail envoyé à ses clients. La chaîne de bricolage précise entre autres que du gel et des lingettes ont été mis à disposition de tous les employés, que le nettoyage a été renforcé, qu’une vitre en plexiglas a été installée aux caisses et au point info et que le nombre de clients en magasins est limité.

Avec Belga

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