La problématique du béton à Doel et Tihange considérée comme une “anomalie”

La problématique du béton sur les réacteurs nucléaires Doel 3, Doel 4, Tihange 2 et Tihange 3 a été classée au plus bas niveau (anomalie) de l’échelle INES, a indiqué vendredi l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). L’échelle INES, qui va de 1 à 7 (accident majeur), permet de déterminer l’importance d’un événement impliquant des sources de rayonnements ionisants. Cette problématique du béton qui n’a eu aucun impact sur la population, les travailleurs et l’environnement, remet en cause la disponibilité des systèmes de secours, ce qui accroit les risques en cas d’accident externe, souligne l’AFCN. En octobre 2017, durant son arrêt planifié, une dégradation du béton a été constatée au niveau du plafond du bunker du réacteur Doel 3. Des dégradations similaires ont été constatées dans les réacteurs avec un même concept de bunker: Tihange 3, Doel 4 et Tihange 2. Les dégradations nécessitent d’importantes réparations du béton des toits de ces bunkers, rappelle l’Agence.

La dégradation du béton est liée à la fonction spécifique d’une partie de ces bunkers. Certains locaux sont soumis à d’importants relâchements de vapeur. Cette vapeur expose le béton à des conditions chaudes et humides, ce qui a finalement conduit à la dégradation.

Le décapage des zones endommagées a également fait apparaître à Tihange 2 et 3 des anomalies au niveau du positionnement des armatures du béton du bunker, présentes depuis la construction du bâtiment.

Ces bâtiments abritent des systèmes de secours. Pour que le fonctionnement de ces systèmes soit garanti en tout temps, l’édifice doit pouvoir résister à des évènements externes. L’ampleur de ces dégradations et anomalies remet en cause la résistance de ces bâtiments face à un accident externe tel qu’une chute d’avion, conclut l’AFCN.