Schaerbeek : un candidat de DéFi utilise la liste des participants d’une course pour sa campagne

Sur Twitter, le Schaerbeekois Benjamin Devos (PTB) est scandalisé par une lettre personnalisée que des citoyens ont reçue chez eux de Michele Amadeo (DéFi). Ce dernier les remercie pour leur participation aux 10,30 kilomètres de Schaerbeek, après quoi Amadeo en appelle à voter pour lui. Benjamin Devos (PTB) dénonce cet acte qu’il assimile à une violation de la vie privée. La Commission de la protection de la vie privée semble suivre ce raisonnement, peut-on lire sur Bruzz.

Le 21 septembre dernier, Benjamin Devos (PTB) a participé aux 10,30 kilomètres de la commune de Schaerbeek. Il s’est inscrit sans donner la permission que son adresse soit utilisée. Pourtant, deux semaines plus tard, le 2 octobre, il a reçu une lettre de Michele Amadeo, tête de liste DéFi qui le félicite pour son exploit sportif.

Pour le PTB, cette méthode est illégale et viole la vie privée. “Il n’y aurait pas un problème avec le respect de la vie privée là ? Comment ce monsieur a-t-il eu accès aux adresses?”, s’interroge le candidat sur les réseaux sociaux. En réponse à son tweet, Amadeo a affirmé que c’était tout à fait légal. “Il est parfaitement légal d’utiliser les personnes enregistrées sur les listes électorales qui sont publiques et accessibles à tous les candidats”, rapporte Bruzz.

Ce qui gêne le candidat du PTB Benjamin Devos reste la communication ciblée et personnalisée basée sur la participation aux 10,30 kilomètres. Un argument que l’Autorité de protection des données rejoint : “Les partis politiques peuvent en effet utiliser les listes électorales fournies par la commune. Cependant, ils ne sont pas autorisés à lier ces données à un contexte spécifique, sauf indication contraire de la personne concernée”.

Pour l’instant, le cabinet du bourgmestre Clerfayt (DéFi) vérifie si la permission d’envoyer ces lettres a été donnée ou non. S’il y a infraction, une sanction peut être prononcée allant d’une cessation immédiate de ses activités à une amende administrative.

Image : Twitter