Réseau de prostitution nigérian à Schaerbeek : la principale suspecte nie la plupart des faits

La défense de la principale suspecte du procès d’un réseau de prostitution nigérian, actif à Schaerbeek, a contesté la plupart des accusations mardi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le parquet avait réclamé 15 ans de prison contre Esoke U., qui aurait forcé des filles de 14 ans à se prostituer.

Maître Wouter Smet, l’avocat d’Esoke U. surnommée “Mama Leather”, s’est étonné que le parquet et la police n’aient pas agi contre sa cliente avant 2017, alors qu’on lui reproche d’être active depuis plusieurs années dans le milieu de la prostitution. La défense a également demandé au tribunal de ne pas prêter attention aux déclarations des autres suspects dans ce dossier. “Ils ne sont pas fiables, ils essayent seulement de sauver leur peau en mettant tout sur le dos de ma cliente“, a plaidé l’avocat. D’après lui, le dossier ne contient aucune preuve sur les violences présumées de “Mama Leather” sur ses victimes et les membres de leur famille. Le fait que certaines aient été mineures n’est par ailleurs pas non plus prouvé, tout comme les 3 millions d’euros de gains de sa cliente, a-t-il ajouté.

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17 avril 2018 - 18h24
Modifié le 17 avril 2018 - 18h24