Zone 30 en Région bruxelloise : Touring réclame des limitations “crédibles”

C’est une mesure du plan de la secrétaire d’Etat bruxelloise à la Sécurité routière Bianca Debaets (CD&V) et du ministre de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) : la vitesse limitée à 30 km/h dans toute la Région bruxelloise, avec éventuellement des exceptions pour les voiries les plus importantes.  Touring n’y est pas favorable et réclame des limitations plus “crédibles”. 

Touring n’est pas favorable à une zone 30 généralisée dans toute la Région bruxelloise, comme le prévoit le plan de la secrétaire d’Etat bruxelloise à la Sécurité routière Bianca Debaets (CD&V) et du ministre de la Mobilité Pascal Smet (sp.a), indique lundi l’organisation de mobilité. “Les limitations de vitesse doivent être crédibles, sous peine de perdre ses soutiens, même dans les endroits où une zone 30 est nécessaire”, réagit le porte-parole de Touring Danny Smagghe.

Un limitation impossible à contrôler

Une limitation à 30km/h dans l’ensemble de la région est par ailleurs impossible à contrôler, poursuit le porte-parole. “Nous comprenons qu’une zone 30 est nécessaire sur les routes sans infrastructures cyclables sécurisées, mais c’est une mesure inadéquate pour de nombreuses autres routes.” Selon l’organisation de mobilité VAB, cette mesure peut encourager le recours au vélo mais nécessite une approche raisonnable, avec une sélection des routes limitées à 30km/h. “Il ne s’agit pas uniquement d’un problème de sécurité, mais également de mobilité”, ajoute l’organisation.

“Logique” selon le Gracq

Généraliser le 30 km/h en Région bruxelloise est “logique”, selon le Gracq. Pour l’association de défense des cyclistes, cette mesure augmente la sécurité sur les routes, réduit le bruit, la pollution, le sentiment d’insécurité et augmente la convivialité dans la rue.

“Cette mesure profite à tous, usagers de la route comme riverains”, souligne le Gracq dans un communiqué. “Les chiffres parlent d’eux-mêmes: un piéton heurté à 50 km/h meurt dans 45% des cas. Une proportion qui tombe à 5% à 30 km/h. Réduire la vitesse en ville, c’est assurer davantage de sécurité sur nos routes.”

L’association rappelle que la mise en zone 30 était prévue dans le plan de mobilité Iris 2. Inverser le régime de vitesse – faire du 30 km/h la règle et du 50 km/h l’exception – n’est donc que la continuité de la politique amorcée, selon elle.

“C’est une excellente nouvelle, mais la mise en œuvre d’une telle mesure ne s’improvise pas”, rappelle néanmoins Florine Cuignet, chargée de politique bruxelloise au Gracq. “L’adhésion au principe de ‘Ville 30’ nécessite d’en comprendre les enjeux réels: cela passe par de l’accompagnement et de la communication, comme le démontrent les exemples à l’étranger. D’autre part, la Région doit se doter des moyens nécessaires pour veiller au respect de la mesure.”

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Belga