Violences obstétricales : quelles réalités derrière cette expression controversée ? Débat dans M

L’expression est contestée, surtout par les médecins et les gynécologues. Les « violences obstétricales » désignent les actes médicaux faits sur les femmes sans que cela soit nécessaire, ou sans leur consentement pendant l’accouchement.

“Violences obstétricales”. Le terme est apparu en Amérique Latine au début des années 2000 alors que des associations et des collectifs féministes luttaient pour un meilleur accès aux soins pour les femmes. Le terme s’est ensuite rapidement répandu et le Venezuela l’intégrait d’ailleurs dans une loi en 2007.

Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, dans les médias ou dans des livres, de plus en plus de femmes témoignent pour raconter la violence de leur accouchement. Épisiotomies forcées, déclenchements d’accouchements abusifs, humiliation et paternalisme de la part des sages-femmes et des médecins … Les témoignages sont de plus en plus nombreux et pour la plupart extrêmement choquants. Beaucoup de femmes semblent vivre un véritable enfer lors de leur accouchement.

Ces violences laissent un traumatisme chez le femmes et peuvent aussi avoir des répercutions sur la relation mère-enfant, et sur le bébé lui-même.
C’est le cas de l’épisiotomie qui est le plus souvent cité dans ces témoignages et consiste une véritable mutilation, particulièrement traumatisante lorsqu’elle est pratiquée sans l’accord de la femme. Une femme sur deux à Bruxelles subirait une épisiotomie selon Marie-Hélène Lahaye, juriste et blogueuse. Souvent, cette opération est faite sans qu’elle soit nécessaire car elle facilite l’accouchement.

Pourquoi ces violences ? Erreurs médicales involontaires et/ou, dues à de mauvaises conditions de travail ou véritables abus volontaires ? 

Marie-Hélène Lahaye, par le biais de son blog consacrée aux violences faites aux femmes dans le domaine médical, est l’une des figures de proue de ce mouvement visant à dénoncer les violences obstétricales. Elle était l’invitée de M pour débattre sur le sujet avec une gynécologue obstétricienne du CHU Saint-Pierre ainsi qu’une sage-femme de l’hôpital Erasme : Laura Tecoo et Michèle Warnimont.

 

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01 novembre 2017 - 19h05
Modifié le 01 novembre 2017 - 19h05