Versus : y a-t-il des limites à ne pas franchir dans le recours à la technologie dans le domaine sécuritaire ?

Avec les nouvelles cartes d’identité avec empreinte digitale et les caméras intelligentes qui se multiplient dans nos rue, Versus pose la question : y a-t-il des limites à ne pas franchir dans le recours aux nouvelles technologies dans le domaine de la sécurité et comment être certain que ce ne sera jamais le cas?

“On peut apprendre à la caméra ce qui est une bonne et une mauvaise détection. On peut parfaitement dire à la caméra: ceux-là, on peut les négliger et ceux-là, on doit en tenir compte et il faut envoyer une alarme”, explique Fabian Penasse, responsable sécurité chez Telenet. Une des premières finalités actuelles: repérer les dépôts clandestins et pouvoir identifier les auteurs pour les sanctionner après coup. Les caméras actuellement installées peuvent détecter un visage, mais ne font pas d’identification même si ce serait techniquement possible.

Olivia Venet, de la Ligue des droits humains, n’est pas contre l’installation de caméras intelligentes sur certains sites bien connus pour accueillir un dépôt clandestin. Ce qui lui pose en revanche problème au niveau de la protection de la vie privée, c’est la surveillance généralisée par des caméras dans l’espace public. “Mettre des caméras à l’entrée d’un parking, ça peut fonctionner pour limiter des incivilités. Le problème, ce sont les caméras dans l’espace public qui nous contrôle en permanence. Cela va induire des changements de comportement quand on se sent surveillé en permanence! On va commencer à normer son comportement. Certaines personnes du même sexe n’oseront peut-être plus se tenir la main en pleine rue”, explique-t-elle.

Pour Corentin De Salle, directeur du centre Jean Gol (MR), la législation actuelle permet d’éviter ce type de problèmes. “On distingue clairement les espaces publics ouverts, espaces public fermés et les espaces particuliers. Je suis d’accord: il ne faut absolument pas qu’on ait un programme de surveillance massive. C’est l’erreur qu’ont fait les Américain,s notamment avec le Patriot Act. cela dit, je pense qu’il y a toute une série de comportements qu’il faut quand mêle surveiller“, indique-t-il.

► Retrouvez l’intégralité de Versus de ce mercredi sur notre replay.

Les invités:

■ Corentin De Salle (Directeur du centre Jean Gol).
■ Olivia Venet (Ligue des droits humains).
■ Chloé Thomas (Chercheuse Université Saint-Louis).
■ Fabian Penasse (responsable sécurité chez Telenet).