Unia a ouvert plus de 2.000 dossiers pour discrimination en 2018

Le centre interfédéral pour l’Egalité des Chances, Unia, a ouvert l’an dernier 2.192 dossiers. Il s’agit d’une hausse de près de 10% par rapport à 2017, indique-t-il lundi à l’occasion de la publication de ses rapports annuel et chiffres 2018. Des documents qui “illustrent les lacunes de la Belgique en matière d’égalité“, commente le directeur Patrick Charlier.

Au total, ce sont pas moins de 7.489 signalements (+13,5%) qu’a reçus le centre l’an dernier. Unia en a jugé 5.292 comme faisant partie de son champ de compétences et 2.192 dossiers ont finalement été ouverts (+8,7%). Ils concernaient majoritairement les domaines “biens et services” (28%) et “travail et emploi” (23,3%). Venaient ensuite les médias (15,1%), l’enseignement (13,3%) et la vie en société (7,9%).

Au niveau des critères, l’origine (critères dits “raciaux”) était toujours la principale source de discriminations (33,9%), suivie du handicap (23,6%) et des convictions religieuses ou philosophiques (12%). C’est à Bruxelles que le plus de dossiers ouverts trouvaient leur source (25%), la Région capitale était suivie de la province d’Anvers (13%) et de celles de Flandre orientale, du Hainaut et de Liège (11% chacune).

L’an dernier, Unia a clôturé 2.325 dossiers et s’est adressé à la justice à 33 reprises. Un chiffre deux à trois fois plus élevé qu’à l’accoutumée. Quinze affaires avaient trait à la loi du 10 mai 2007 sur l’antidiscrimination et 9 d’entre elles à celle du 30 juillet 1981 sur l’antiracisme.

Belga – Photo: BX1