Un peu moins d’arrestations judiciaires dans le quartier bruxellois de l’Alhambra en 2019

La police a ordonné en décembre dernier la fermeture de la ‘Taverne 54’, un établissement suspecté d’être au centre d’activités illicites (prostitution, drogue) au cœur de ce quartier plutôt résidentiel.

On a dénombré l’an dernier 150 arrestations judiciaires dans le quartier de l’Alhambra, marqué par la prostitution et ses effets co-latéraux. C’est un peu moins que l’année précédente, mais celui-ci reste une zone prioritaire d’attention, a indiqué lundi soir le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS).

On avait relevé 173 arrestations de ce type en 2018 et 68 en 2017. Selon le bourgmestre, la forte augmentation observée entre 2017 et 2018 s’explique par les efforts quotidiens pour sécuriser le quartier. La légère diminution observée l’an dernier est liée au départ de trafiquants de drogue, de prostituées et de proxénètes dans le contexte de la pression policière accrue dans la zone.

Regain de la prostitution

M. Close était interrogé par les conseillers communaux Bianca Debaets (cdh-CD&V) et Mathias Vanden Borre (N-VA) à propos de la situation contrastée observée sur place. La police a ordonné en décembre dernier la fermeture de la ‘Taverne 54’, un établissement suspecté d’être au centre d’activités illicites (prostitution, drogue) au cœur de ce quartier plutôt résidentiel. L’ouverture d’une maison de quartier a elle aussi été accueillie positivement par les riverains, mais si l’on en croit les deux membres de l’opposition, le quartier n’est pas débarrassé de tous ses problèmes pour autant. Les habitants dénoncent un certain regain de la prostitution.

Philippe Close n’a pas nié la persistance de problèmes liés à ces activités mais il a souligné que le quartier continuerait de faire l’objet d’une attention prioritaire de la police et des autorités communales en 2020. Lui-même prend part à des réunions régulières avec le comité de l’Alhambra et dans les quartiers adjacents, lors desquelles sont abordés divers problèmes, des informations sont échangées et les actions policières sont présentées. Entre le 1er octobre et le 22 octobre derniers, on a dénombré 265 interventions policières (en moyenne 66 par mois), soit au départ d’appels au 101, soit à l’initiative des services de police eux-mêmes. Des actions de sécurité sont également menées de manière ostentatoire dans le quartier, sans parler d’actions spécifiques: contrôles routiers, d’établissements, opérations de la police judiciaire… Toujours selon le bourgmestre, la section judiciaire et mœurs de la police constate une diminution effective et drastique de la prostitution dans le district de l’Alhambra “mais ce constat n’évolue pas en parallèle avec les nuisances objectives qui persistent dans le quartier“.

Source: Belga – Photo: Belga/CHRISTIAN NEYT 

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11 février 2020 - 08h05
Modifié le 11 février 2020 - 08h05