Un dessin a-t-il poussé Abrini à avouer sa sympathie pour Daech ? Son avocat parle de “conclusions erronées”

HANDOUT PICTURE / DISTRIBUTION REQUESTED TO BELGA  20151124 - RESSONS, FRANCE: This undated file photo, released on Tuesday 24 November 2015, by the federal police on demand of Brussels's federal king prosecutor shows Mohamed Abrini (30) who was seen on November 11th at a gas station Esso in Ressons on the highway in direction of Paris. Abrini was seen with fugitive Salah Abdeslam and he was driving the Renault Clio that was used in 13th November Paris terrorist attacks. BELGA PHOTO FEDERAL POLICE

Mohamed Abrini a reconnu sa sympathie pour Daech (acronyme arabe de l’État islamique) aux enquêteurs après avoir été confronté à un dessin qu’il avait réalisé avant les attentats de Paris et Bruxelles, affirment ce vendredi la Dernière Heure et Het Laatste Nieuws. “Mais il s’agit d’une fausse interprétation d’un contexte plus vaste”, tempère Stanislas Eskénazi, l’avocat de “l’homme au chapeau” des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.

Selon les journaux, Mohamed Abrini s’est présenté, après son arrestation, comme un suiveur qui n’avait pas de sympathie pour l’État islamique. Jusqu’au moment où il a été confronté à un dessin qu’il avait réalisé et signé quelques mois avant le premier attentat et envoyé à un cousin en mars 2015. On y voit deux montagnes, un drapeau de Daech et l’inscription “Allah”.

“Ils prennent plusieurs pièces du dossier pour étayer leur propre argumentation. Si l’on regarde les auditions dans leur totalité, cette argumentation ne vaut rien”, explique l’avocat. Ce dessin est sorti du contexte et les conclusions sont, dès lors, erronées. Ce n’est pas une interprétation mais une constatation car je connais le dossier”, souligne l’avocat qui ajoute qu’“il n’allait pas répondre à une violation du secret de l’enquête par une autre violation du secret d’enquête”. Pour Me Eskénazi, les articles sont surtout sensationnels et incomplets.

(Belga, photo Belga/Police fédérale)