Un Belge sur quatre veut changer de moyen de locomotion

Un Belge sur quatre dit vouloir changer sa manière de se déplacer à la suite de la crise sanitaire qui frappe le monde en cette année 2020, selon une étude réalisée par le bureau d’analyse de données Bisnode auprès de 5.900 personnes et publiée vendredi. Plus de mobilité douce pour les uns, plus grande utilisation de la voiture pour les autres, le covid-19 aura eu la peau de certaines habitudes bien ancrées.

L’un des éléments principaux à la base de ces changements est la pratique accrue du télétravail. Selon l’étude, deux personnes sur trois faisant du télétravail, restent chez elles plusieurs jours par semaine, parfois tous les jours. Cela allège logiquement le trafic sur nos routes. Au plus fort des mesures de confinement, le trafic des voitures a diminué, aux heures de pointe en Wallonie, de 30% par rapport à la même période l’an dernier, selon le SPW Mobilité.

Mais ce nouveau rapport au travail n’explique pas tout. Un autre élément qu’il convient de relever est la forte hausse de l’achat de vélos, parfois électriques. La hausse des ventes cette année est de 300% pour les bicyclettes, selon le groupement des professionnels belges du vélo. “Ce désir de changer de moyen de transport est un courant significatif qui traverse toutes les couches socio-démographiques de la Belgique: les jeunes, les plus âgés, les classes aisées, les classes populaires,… La seule exception notable est que cette volonté de changement concerne plutôt les citadins que les habitants des zones rurales“, relève Antoine Delhaize, marketing & communication specialist chez Bisnode. L’envie d’un retour à une mobilité douce n’explique pas tout, puisque les transports en commun ou la mobilité partagée n’attirent plus autant qu’avant la crise.

Et si 40% des personnes interrogées ont affirmé vouloir investir dans un vélo ou une trottinette, plus de 10% pensent eux mettre de l’argent dans une voiture ou une moto. “Ces chiffres nous montrent simplement que les Belges se dirigent à nouveau vers une forme de propriété de leur moyen de déplacement. Pour des raisons pratiques et nous pouvons également imaginer que la crise sanitaire joue un rôle important dans le désamour actuel des Belges pour les transports en commun“, analyse M. Delhaize. Une réflexion corroborée par un rapport de Deloitte Global du mois dernier. Selon les conclusions de celui-ci, 43% des Belges prévoient de limiter leur utilisation des transports publics au cours des trois prochains mois.

Belga