Trottinettes : après l’annulation de son règlement, Saint-Josse prépare une ordonnance

La commune de Saint-Josse a pris acte de la décision du Conseil d’Etat d’annuler son règlement qui prévoyait de limiter les zones de stationnement des engins électriques de cyclopartage sur son territoire.

Elle planche à présent sur une ordonnance de police fondée sur la sécurité des autres usagers de l’espace public, a indiqué jeudi le bourgmestre de la commune, Emir Kir.

Le Conseil d’Etat a annulé, dans un arrêt rendu le 23 octobre dernier, le règlement adopté par la commune bruxelloise de Saint-Josse-Ten-Noode pour interdire le stationnement sauvage des engins à deux roues en libre service sur son territoire. Selon le Conseil d’Etat, saisi d’une requête en ce sens par la Région bruxelloise, l’ordonnance adoptée en la matière par la Région-capitale en novembre 2018 n’accorde “aucune compétence décisionnelle au collège des bourgmestre et échevins” à ce niveau.

Dans son règlement adopté en collège le 26 février dernier, la commune avait décidé de sévir face aux désagréments engendrés par l’usage régulièrement inapproprié des trottinettes et vélos électriques partagés qui ont fait leur apparition depuis l’été 2017 dans la capitale. Leur abandon un peu partout par leurs utilisateurs engendre de l’inconfort, voire du danger pour les autres usagers de l’espace public. Le collège de Saint-Josse-ten-Noode avait limité à quelques endroits le stationnement de ces engins. “Je regrette la décision du Conseil d’Etat mais aussi l’attitude un peu laxiste de la Région bruxelloise dont l’ordonnance permet un certain désordre et la mise en danger, par endroits, des autres usagers. Nous comptions prendre une ordonnance de police destinée à assurer leur sécurité“, a commenté le bourgmestre.

Emir Kir a par ailleurs déploré que la Région bruxelloise ne prenne pas ses responsabilités en se montrant trop protectrice “des multinationales” du cyclopartage qui “profitent à peu de frais de l’espace public” pour servir un public en mesure de s’offrir leur service. “Nous plaidons pour la création d’un opérateur public régional afin de garantir l’égalité d’accès à tous et d’offrir un service régulé sur l’ensemble du territoire de la Région“, a encore dit Emir Kir.

Belga