Les travailleurs des maisons de repos bruxelloises en front commun : les actions sont finalement suspendues

Le calendrier d’actions arrêté pour le secteur des maisons de repos bruxelloises est suspendu jusqu’au 13 novembre, ont indiqué les représentants syndicaux à l’issue d’une réunion jeudi avec la direction de Femarbel, la fédération professionnelle des maisons de repos privées de Belgique.

Le désaccord portait principalement sur la demande des syndicats d’octroyer au personnel un troisième jour de congé extra-légal, pourtant prévu dans l’accord non-marchand bruxellois. “Il y a eu un accord de principe du conseil d’administration de Femarbel mais qui doit encore être approuvé par les membres“, a précisé Nicolas De Commer, secrétaire adjoint Setca pour le secteur non-marchand. Le préavis de grève n’est pas suspendu.

Une cinquantaine de membres du Setca, de la CNE et de la CGSLB se sont rassemblés en front commun dès 13h30 jeudi devant le siège de Femarbel, à Molenbeek. Trois représentants syndicaux ont rencontré pendant un peu plus d’une heure la direction. “Ils vont défendre la position du troisième jour auprès de leurs instances”, a précisé Vinciane Convens, de la CNE.

Moins de jours de congé

En mai, une convention collective avait déjà été signée, faisant passer le nombre de jours de congé de 22 à 24. Les travailleurs réclament un troisième jour extra-légal avec embauche compensatoire. “Femarbel craint que chaque emploi compensatoire ne lui coûte de l’argent”, explique Yves Hellendorff, secrétaire national de la CNE. Car la réserve du Fonds Maribel social, qui prévoit une intervention financière pour les employeurs du non-marchand, n’a été prévue que pour deux jours. Mais pour les syndicats, elle suffirait aussi à couvrir les coûts liés à un troisième jour de congé.

Le 12 novembre, un projet de convention collective sera présenté en commission paritaire 330. Les syndicats attendent de voir quelles seront les “intentions réelles de Femarbel à ce moment-là” et ont suspendu en attendant le plan d’actions.

“On s’engage en effet à présenter la signature d’une convention collective accordant un troisième jour de congé au personnel des maisons de repos bruxelloises” mais il reste “des détails techniques importants à régler en ce qui concerne les garanties de couverture de coûts”, commente de son côté Vincent Frédéricq, secrétaire général de Femarbel. D’ici le 12 novembre, la fédération aura d’autres contacts avec les organisations syndicales et les cabinets ministériels.

Avec Belga – Photo : Belga/Maxime Anciaux