Les travailleurs du commerce manifestent à Bruxelles contre les flexi-jobs

Près de 200 militants des organisations syndicales SETCa, CNE-LBC et CGSLB ont manifesté devant les bureaux du SPF Emploi pour protester contre les mesures du gouvernement concernant les travailleurs du commerce et l’intention du gouvernement d’étendre les flexi-jobs à ce secteur.

Environ 200 militants se sont rassemblés lundi matin devant les bureaux du SPF Emploi, en face de la gare du Midi à Bruxelles, afin de protester contre les mesures du gouvernement à l’égard des travailleurs du commerce. Les organisations syndicales SETCa, CNE-LBC et CGSLB ont rencontré des représentants du ministre de l’Emploi Kris Peeters ainsi que du Secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude sociale Philippe De Backer mais déplorent “un dialogue de sourds”.

Le front commun syndical avait installé une scène où se sont produits plusieurs artistes pour symboliser “le cirque du gouvernement”. Les organisations dénoncent les mesures de l’accord gouvernemental de cet été “lourdes de conséquences” pour les travailleurs, particulièrement l’élargissement des flexi-jobs au secteur du commerce ainsi que le travail de nuit et du dimanche pour l’e-commerce.

“Des décisions sans aucune concertation avec les syndicats”

Ces mesures vont davantage précariser et flexibiliser les conditions de travail, dénonce Myriam Delmée, vice-présidente SETCa. “Elles ont été prises sans aucune concertation avec les syndicats. Les membres du gouvernement prouvent qu’ils sont les porte-parole, les valets des employeurs. Les 200.000 travailleurs du commerce en Belgique seront encore plus précarisés, particulièrement les femmes qui travaillent en temps partiel.”

Plusieurs responsables syndicaux ont dialogué pendant une demi-heure avec des représentants de Kris Peeters et de Philippe De Backer, une rencontre “décevante” selon Myriam Delmée. “Les travailleurs du commerce ne sont manifestement pas assez importants pour que le ministre de l’Emploi se déplace lui-même. Nous irons donc dans les entreprises pour des campagnes de sensibilisation et nous demanderons à Comeos (la fédération du commerce et des services, ndlr) de ne pas mettre en œuvre les mesures gouvernementales lorsqu’elles seront approuvées.”

Avec Belga – Photo : illustration Belga/Laurie Dieffembacq

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16 octobre 2017 - 13h04
Modifié le 16 octobre 2017 - 13h12