Tensions sociales sur le rail : les syndicats organisent une première action le 12 décembre

L’impasse dans la concertation sociale sur le rail provoquera une première action le 12 décembre prochain devant le siège de HR Rail à Bruxelles, ont annoncé vendredi la CGSP-Cheminots et la CSC Transcom. Un préavis de grève de 24h00 a été déposé en front commun pour le 11 décembre 22h00 au 12 décembre 22h00.

Le préavis en front commun a été déposé pour permettre aux travailleurs de participer à l’action. Ils seront donc couverts. Il faudra s’attendre à des perturbations sur le rail“, a indiqué Pierre Lejeune, président CGSP-Cheminots. “Nous voulons encore donner une chance pour que nos revendications soient acceptées par la direction d’ici là. Le protocole d’accord contient des éléments imbuvables pour nous. Des éléments qui pèsent notamment sur la sécurité des travailleurs et des passagers“, a souligné Marianne Lerouge responsable générale secteur rail CSC-Transcom. “La direction refuse de répondre à nos principales revendications“.

Selon Ludo Sempels du syndicat flamand ACOD, pendant flamand de la CGSP, l’action “aura des conséquences sur le trafic ferroviaire. Nous déposons un préavis de grève afin que les travailleurs aient la possibilité de participer à l’action“, précise-t-il. “Nous appelons les travailleurs à participer“, a dit pour sa part Luc Piens du syndicat chrétien flamand.

Les négociations de l’accord social pour la période 2020-2022 ont débuté au mois de juin, mais les syndicats ont rejeté le protocole d’accord la semaine dernière, s’opposant au projet de la direction. Ils avaient laissé une semaine aux responsables de la société ferroviaire pour trouver une réponse claire et concrète à leurs revendications, qui portent sur quatre points principaux: une hausse salariale de 1,1%, le maintien des 36 heures pour l’ensemble du personnel, présent et à venir, des engagements sur le plan quantitatif et qualitatif (plus de recrutements statutaires) et des conditions de rémunération identiques pour les agents contractuels et statutaires, en fonction des barèmes et non “au mérite”.

La direction et les syndicats se retrouveront vraisemblablement autour de la table la semaine prochaine. Le service minimum sera d’application en raison d’un dépôt de préavis.

Belga