Station Riga: au gouvernement bruxellois de trancher parmi les variantes qui se précisent

Station Riga: au gouvernement bruxellois de trancher parmi les variantes qui se précisent - BX1

Le développement du projet de ligne de métro vers le nord de la capitale achoppe toujours actuellement sur des divergences de vues au sujet de l’aménagement de la future station sous le square Riga, à Schaerbeek, mais le nombre de variantes se réduit sensiblement, ressort-il des dernières évolutions du dossier.

La balle est dans le camp du gouvernement bruxellois qui doit trancher à la fois sur une demande de classement du square introduite par la commune et sur un projet définitif d’aménagement de station. Une chose est sûre: l’option zéro, à savoir le renoncement à une station dans ce quartier, est exclue tant par Beliris qui finance le prolongement, que par la commune de Schaerbeek.

Celle-ci a précisé ses attentes, cette semaine, en tenant compte de demandes des riverains. La position schaerbeekoise s’approche, selon le bourgmestre Bernard Clerfayt, de deux variantes avancées par Beliris au départ d’un ensemble de dix-sept, sans toutefois s’y conformer.

Si elle était retenue, elle engendrerait toutefois une hausse sensible de la facture à prendre en charge par la Région. La future station à construire sous le square occupe une position centrale dans le prolongement de la ligne de métro 3 qui donnera naissance à sept stations souterraines: Liedts, Colignon, Verboekhoven, Riga, Tilleul, Paix et Bordet.

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Le projet

Le projet initial de Beliris prévoit une entrée monumentale au centre de ce square trapézoïdal et bordé d’arbres, rompant la perspective de celui-ci et de l’église d’Helmet depuis l’avenue Huart Hamoir elle aussi arborée. Il a fait l’objet d’une levée de boucliers des riverains.

La commune a dès lors introduit à la fin de l’été dernier une demande de classement du square et de cette large avenue-promenade pour en préserver l’aspect esthétique. Cette demande a pour effet de suspendre la longue procédure de délivrance des autorisations urbanistiques. Beliris a toutefois établi 17 variantes d’aménagements de la station.

L’opérateur en charge des investissements du fédéral dans la capitale a ensuite été invité par le comité stratégique du projet de métro à en peaufiner deux. Ces dernières prévoient chacune, vu depuis le parvis de l’église, une implantation de la station sous le triangle gauche et le centre du square.

Les accès principaux à la station, bien plus discrets que dans le projet initial, se feraient en haut du carré central du square, perpendiculairement à l’axe de l’avenue. Une des variantes prévoit le percement de la station à ciel ouvert sur toute la superficie de la station et une remise en état du square à l’identique ; l’autre un percement limité à la partie centrale, le reste étant aménagé via la technique de congélation de sol pour épargner la plupart des arbres existants.

Un surcoût de 12 millions d’euros

Cette dernière engendre toutefois un surcoût conséquent de 12 millions d’euros que la Région devrait prendre en charge. Après une réunion organisée mardi avec les riverains, la commune de Schaerbeek a expliqué qu’elle retenait une solution hybride entre cette dernière variante et une autre qui prévoit un double accès depuis le parvis de l’église.

Interrogé jeudi, le directeur de Beliris, Cédric Bossut, a insisté sur le fait qu’il revenait au gouvernement bruxellois de trancher. Selon lui, la proposition de la commune de Schaerbeek nécessite un effort financier de la Région conséquent, un allongement des délais du chantier, une emprise plus importante de l’infrastructure souterraine et un parcours en sous-sol moins sécurisante pour les usagers.

Elle ne permet pas pour autant de raccourcir le cheminement à pied entre la proche zone commerciale d’Helmet et les quais de la station, contrairement à ce que semble défendre la commune. M. Bossut a par ailleurs souligné que Beliris souscrivait à la préoccupation patrimoniale des riverains et de la commune. Du côté du gouvernement bruxellois, on indiquait jeudi que la phase d’instruction de la demande de classement était toujours en cours.

Au stade actuel, “on ne peut pas préjuger de la décision qui sera prise par le gouvernement ni du timing dans lequel cette décision sera prise“. “Nous sommes cependant dans des délais normaux de traitement d’une telle demande, particulièrement complexe vu les implications possibles sur la réalisation de la station de métro que nous tentons de concilier avec celle-ci“, a-t-on souligné au cabinet du ministre-président Vervoort.

Belga