Le soutien à l’audiovisuel a rapporté huit fois sa mise à l’économie bruxelloise

Tournage Neder-over-Hembeek Quartier Versailles - BX1

L’argent injecté par la plate-forme de soutien Screen.brussels dans les productions audiovisuelles l’an dernier a rapporté huit fois sa mise initiale à l’économie bruxelloise, a rapporté à l’agence Belga Julien Schreiber, chargé de la communication. Concrètement, cela signifie que l’enveloppe annuelle de trois millions d’euros allouée à des projets qui promettent de dépenser dans la région-capitale s’est traduite par des frais de plus de 25 millions d’euros en faveur de techniciens, sociétés ou encore comédiens bruxellois en 2018.

Parmi les 270 projets accompagnés par la division Film Commission (qui aide les producteurs à obtenir les autorisations de tournage), figurent 23 longs métrages, dont 12 projets internationaux, et 12 séries télévisées ou webséries. Le reste se partage entre publicités, documentaires, films étudiants, shootings photo.

L’an dernier, 32 projets, dont 11 longs métrages et sept séries, ont en outre obtenu un financement de la part de la section Fund de Screen.brussels qui a reçu un total de 73 demandes de subventions. En définitive, ces 32 productions ont entraîné 850% de retombées pour l’économie bruxelloise, un ratio “très rentable”, selon M. Schreiber.

A titre d’exemple, “Ma mère est folle” de Diane Kurys, avec Fanny Ardant et Vianney, a reçu 80.000 euros. Cette production-là a rapporté 894.221 euros à l’économie de la région-capitale. Le long métrage a également été soutenu au niveau logistique. Plusieurs scènes ont ainsi été tournées en Région bruxelloise; à Ixelles, à Forest, à Etterbeek, Anderlecht et dans la Ville de Bruxelles, à proximité de la Gare centrale.

Les lieux de tournage les plus prisés se sont, sans surprise, essentiellement situés dans le centre-ville pour ses quartiers historiques, mais également à l’Atomium et dans le quartier européen. “On essaie de trouver des compromis avec les autorités mais en règle générale ça fonctionne toujours”, souligne Emilie Thiry, coordinatrice de la section Film Commission. En outre, cinq films/séries d’animation ont été subsidiés. Ce genre de projet investit en général un studio entier et emploie plusieurs personnes à la fois, précise le responsable communication de la plate-forme. “Les critères pour accéder à une demande d’aides sont divers mais l’objectif premier est de mettre Bruxelles en valeur. Il y a aussi un motif structurant car le processus de sélection aide à consolider le secteur. L’audiovisuel est un secteur créatif qui met à l’emploi énormément de monde. C’est une priorité pour la Région de mettre tous les moyens en oeuvre pour développer la notoriété de Bruxelles”, note M. Schreiber qui parle de cercle vertueux.

Si Screen.brussels avait enregistré une demande d’aides en légère baisse en 2017, les chiffres sont repartis à la hausse en 2018, ajoute encore Mme Thiry. Screen.brussels, lancé en mai 2016 pour soutenir le secteur à la suite des attentats de Bruxelles, compte également la section “Business” qui intervient financièrement en faveur des sociétés audiovisuelles bruxelloises en croissance et “Cluster” qui accompagne les entreprises en développement.

BELGA