Six entrepreneurs francophones sur dix ont totalement cessé leurs activités

Six entrepreneurs francophones sur dix ont totalement cessé leurs activités à la suite des mesures de confinement prises pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, ressort-il jeudi du baromètre trimestriel de l’Union des classes moyennes (UCM) réalisé fin mars auprès de 3.600 indépendants et chefs de PME.

En outre, 85% des sondés disent avoir des rentrées financières nulles ou très réduites.

Avec la crise du Covid-19 et les mesures de restriction dans les ouvertures de commerce qui ont été décidées, six entreprises sur dix sont fermées. Pour 43%, elles ont été contraintes de le faire à la suite des décisions des autorités publiques, tandis que pour 19% cela résulte d’un choix personnel.

Par ailleurs, 31% des entreprises ne sont que partiellement ouvertes (avec parfois du télétravail à la clé) et seules 9% fonctionnent encore normalement, analyse l’UCM. Vu le contexte, 84% des entreprises voient fort logiquement leur volume de travail diminuer. Parmi les entrepreneurs sondés, 41% ont dès lors réduit leur volume d’emploi et un tiers (33%) estime que cette réduction va se confirmer dans les trois prochains mois.

Pour les entrepreneurs, les impacts de la pandémie sont principalement des problèmes de trésorerie (66%), une baisse de revenus du ménage (65%) et une perte de clientèle étant donné le changement d’habitudes de consommation (50%). Les chefs de PME et indépendants citent surtout l’environnement incertain et les mesures sanitaires dans les facteurs qui entravent le plus le fonctionnement de leurs activités.

L’absence de demande gagne elle aussi en “popularité” et est même le premier facteur, hors commerce alimentaire généraliste, si les entreprises ne sont pas fermées. Cela alors que, jusqu’à présent, c’étaient la pression fiscale, le coût du travail et la complexité administrative qui étaient pointés par les entrepreneurs comme freins à leur croissance, relève l’UCM.

Pour survivre pendant la crise, 24% des entreprises pratiquent le télétravail et 5% la vente à emporter, tandis que 11% se sont lancées dans des solutions innovantes de distribution comme l’e-commerce.

Belga