Les sanctions contre les chômeurs ont fortement diminué avec la régionalisation

Les trois services régionaux de l’emploi ont infligé au premier semestre 2017 environ 10.000 sanctions à l’égard de demandeurs dont les efforts pour trouver un emploi sont considérés comme insuffisants. Au premier semestre 2015, quelque 19.000 sanctions avaient été infligées, selon des chiffres de l’Onem publiés vendredi par L’Écho.

Depuis 2016, ce n’est plus l’Onem mais les Régions et leurs services de l’emploi (VDAB, Forem et Actiris) qui sont compétents pour les sanctions contre les chômeurs. Un transfert de compétences prévu dans le cadre de la sixième réforme de l’État.

Les chômeurs peuvent être sanctionnés pour deux motifs : des efforts insuffisants pour trouver un emploi (disponibilité active) et un manque de collaboration au processus d’activation (disponibilité passive). Dans les deux cas, les sanctions sont en baisse par rapport au premier semestre 2015.

Du côté des organes régionaux, on souligne que la façon de travailler a changé et que les chiffres ne sont donc pas comparables. Les chiffres ne portent en outre que sur le seul premier semestre. Quant au ministre flamand de l’Emploi, Philippe Muyters, il précise vendredi que la VDAB a donné 33.513 sanctions et avertissements en 2017, contre 19.430 en 2016. Il souligne toutefois que le contrôle et la sanction ne sont pas “un objectif en soi” : “Nous ne voulons pas suspendre un maximum de personnes, nous voulons aider un maximum de gens à trouver de l’emploi.”

Avec Belga – Photo : Belga