Samusocial : le CA suspend les jetons de présence et dissout le bureau de l’ASBL

Le Conseil d’administration du Samusocial a annoncé au terme de sa réunion de ce mercredi soir plusieurs décisions en rapport avec le scandale autour des rémunérations de ses administrateurs-délégués. Le CA annonce ainsi qu’il suspend les jetons de présence, dissout le bureau de l’ASBL et décide de demander sa transformation en outil régional. Tous les administrateurs ont donc déposé leur démission, dont le CA prend aujourd’hui acte.

Dans une communication adressée à l’agence Belga, le Conseil d’administration a par ailleurs tenu à assurer “sa pleine et entière collaboration dans le cadre des travaux du parlement bruxellois” et affirmé que “le Samu a remis au gouvernement bruxellois toutes les pièces demandées”.

Le Samusocial de Bruxelles, créé sous forme d’ASBL privée mais financée à majeure partie par de l’argent public, crée la polémique depuis 2013. À l’époque, déjà, un rapport de l’inspection des Finances pointait le manque de transparence autour de la gouvernance de cette ASBL. Les primes et le salaire de l’administratrice-déléguée de l’ASBL Pascale Peraïta, dans le même temps présidente du CPAS de la ville de Bruxelles, posaient déjà question. Jusqu’aux dernières révélations, en avril dernier, dévoilant des rémunérations de plus de 50.000 euros pour l’ensemble des administrateurs, dont Pascale Peraïta et Yvan Mayeur, en 2015 et 2016.

Depuis lors, Pascale Peraïta a démissionné de son poste au bureau du Samusocial, comme le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur l’avait fait en janvier 2017. Pascale Peraïta s’est expliqué devant le conseil communal de Bruxelles, ce mardi, avant que le bureau élargi du Parlement bruxellois décide ce mercredi de créer une commission d’enquête parlementaire bicommunautaire afin de faire la lumière sur ces rémunérations et le financement du Samusocial. (Gr.I., avec Belga)

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07 juin 2017 - 21h59
Modifié le 24 août 2017 - 15h53