Rentrée scolaire de septembre : différents scénarios sur la table de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La ministre de l’Enseignement Caroline Désir et l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont présenté lundi après-midi aux acteurs de l’enseignement différentes stratégies pour organiser la prochaine rentrée scolaire dans un avenir sanitaire encore incertain aujourd’hui.

Si la pandémie de Covid-19 devait avoir complètement disparu d’ici le mois d’août, la rentrée de septembre se ferait alors de manière habituelle avec la présence à temps plein en classe des quelque 900.000 élèves que compte la FWB. Mais si un rebond de la maladie devait se produire dans le courant de l’été à la suite des mesures de déconfinement, l’option d’une rentrée hybride, faite d’un mélange de cours en classe à temps partiel et d’un enseignement à distance complémentaire grâce au numérique, est également envisagée.

Pour mettre précisément en route cette stratégie numérique, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a déjà prévu de mobiliser 5 millions d’euros. Deux mille ordinateurs portables ont par ailleurs déjà été distribués la semaine passée aux élèves défavorisés. Deux mille autres devraient théoriquement l’être d’ici la rentrée de septembre.

Le gouvernement a aussi décidé de mettre sur pied une task-force “Equipement Numérique et connectivité ” pour accélérer l’équipement des écoles et évaluer les besoins en équipement mobile. Avec la suspension des cours pendant plus de deux mois, et le retour fragmentaire des élèves en classes depuis la mi-mai, cette crise pandémique va, de l’aveu général, très certainement accentuer les inégalités scolaires entre publics favorisés et défavorisés. Pour remédier à cette situation, le gouvernement de la Fédération a décidé de mobiliser 17 millions d’euros pour permettre aux écoles, dès septembre prochain, d’assurer accompagnement personnalisé aux enfants qui présenteront des difficultés scolaires importantes, en engageant au besoin des profs supplémentaires.

Ces moyens seront offerts aussi bien aux écoles primaires que secondaires, mais seront concentrés sur les écoles accueillant des publics plus défavorisés. Ces remédiations seront soit concentrées sur le premier trimestre, soit étalées sur toute l’année. Leur mise en oeuvre pratique doit toutefois encore concertée avec les acteurs de l’école.

Tout en saluant l’initiative, d’aucuns font cependant valoir que, dans le contexte de pénurie d’enseignants actuel, il ne sera pas forcément très aisé de trouver les nouveaux effectifs nécessaires. Acteurs de l’école et décideurs politiques et administratifs devraient se revoir la semaine prochaine pour poursuivre la discussion.

Belga