Remplacement des F-16 : le ministre de la Défense dit qu’il n’y a eu “aucune faute professionnelle” dans le dossier

La prolongation sans coûts supplémentaires de la flotte d’avions de combat F-16 n’est pas possible, a affirmé vendredi le ministre de la Défense, Steven Vandeput, en citant des documents de l’armée américaine et du constructeur de ces appareils, le groupe américain Lockheed Martin.

M. Vandeput (N-VA) a aussi assuré lors d’une réunion extraordinaire de la commission de la Défense de la Chambre qu’“aucune manipulation” n’avait été commise au sein de l’état-major, que personne n’avait commis de “faute professionnelle” à propos d’une rétention d’informations sur une possible prolongation de vie de ces avions au delà des 8.000 heures garanties par Lockheed Martin.

Le ministre a aussi souligné que les rebondissements de ces dernières semaines n’auraient “pas d’impact” sur le dossier de remplacement des F-16. Il s’appuyait dans ce cas sur l’enquête interne menée au sein du ministère de la Défense et sur l’audit externe réalisé par le Service fédéral d’audit interne qu’il affirme avoir reçu mercredi midi.

Plusieurs parlementaires d’opposition ont reproché, au début de la réunion, dans une ambiance très tendue, à la présidente de la commission, Karolien Grosemans (N-VA), de ne pouvoir disposer que de résumés de ces deux audits, limité à une page, non signée et non datée, dans le cas de celui du Service fédéral d’audit. L’enquête interne admet toutefois qu’un membre du cabinet du ministre a été informé en février dernier “oralement” de l’existence d’un mémo de Lockheed sur une éventuelle prolongation de la durée de vie des appareils et de l’impossibilité d’utiliser les résultats de cette simulation théorique réalisée par l’avionneur américain.

Avec Belga – Photo : Belga/Benoît Doppagne