Rachid Madrane se dit “à la disposition” du parti socialiste

Le ministre bruxellois et président du parlement régional, Rachid Madrane, se dit à la disposition de son parti en vue de la succession de Laurette Onkelinx à la présidence de la fédération bruxelloise du PS.

Il y a déjà plusieurs mois, même plusieurs années, j’ai dit que si le parti me sollicitait, j’étais à sa disposition“, a expliqué M. Madrane au micro de La Première. C’est à l’automne que le successeur de Mme Onkelinx devrait être connu. Plusieurs candidats sont pressentis: le chef de groupe à la Chambre, Ahmed Laaouej, le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, la bourgmestre de Molenbeek, Catherine Moureaux, ainsi que M. Madrane. “Quels que soient les candidats qui se déclarent, il nous faut à la tête de la fédération, une personnalité qui puisse apporter la stabilité et apaiser les tensions qui surgissent“, a souligné M. Madrane.

Le casting de la nouvelle équipe socialiste à la Région bruxelloise a fait grincer des dents au sein de la Fédération. Le choix de Nawal Ben Hamou, candidate malheureuse à l’élection à la Chambre, au poste de secrétaire d’Etat a laissé sur le carreau des personnalités comme Fadila Laanan ou M. Madrane. La semaine passée, la députée Nadia El Yousfi a claqué la porte de son parti et dénoncé l'”opacité” qui régnait au sein de la Fédération bruxelloise. M. Madrane n’est pas amer. “Je n’ai ni remord, ni regret. Bien au contraire, je salue ce qui a été fait“, a-t-il dit.

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Le nouveau président du parlement bruxellois a insisté sur la nécessité du renouvellement en politique. “Il faut qu’en politique, de nouvelles générations émergent“, a-t-il expliqué. “Laurette Onkelinx l’avait annoncé: au moment où elle s’en irait, elle ferait émerger une nouvelle génération. Aujourd’hui, on a une nouvelle génération qui émerge: Nawal, une jeune femme de 32 ans, parfaite bilingue, qui incarne Bruxelles et sa diversité et qui sera l’une des filles qui occupera un rôle important“.

Grand défenseur de la laïcité, le PS tire pourtant une partie importante de ses voix à Bruxelles dans un électorat de confession musulmane ou issu de communautés où l’islam est présent au quotidien. Entre les candidats pressentis à la présidence socialiste bruxelloise, l’approche du phénomène religieux diverge. Les socialistes défendent une “laïcité inclusive” et le “libre examen”, a fait remarquer M. Madrane. “Nous sommes dans une laïcité qui garantit la liberté des cultes. Nous ne sommes pas la République française, nous sommes un Etat neutre, qui a fait un Pacte scolaire, qui permet d’avoir des écoles catholiques financées, des écoles musulmanes, des écoles juives, des écoles publiques“.

Source/Image: Belga

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24 juillet 2019 - 09h46
Modifié le 24 juillet 2019 - 09h46