Les quatre hôpitaux universitaires bruxellois ont généré un milliard d’euros en 2016

L’économie bruxelloise a profité en 2016 de plus d’un milliard d’euros de retombées financières grâce aux quatre hôpitaux universitaires du CHU Bruxelles, ressort-il jeudi d’une étude réalisée en partenariat avec l’organisme coupole Beci (Chambre de commerce et Union des entreprises de Bruxelles).

Le CHU Brugmann, l’hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola, le CHU Saint-Pierre et l’Institut Jules Bordet, rassemblés fin 2014 sous le CHU Bruxelles, ont à eux seuls rapporté 427.730.760 euros à la Région bruxelloise. À ce chiffre s’ajoute l’effet d’entraînement dans l’économie locale (laboratoires externes, services de sécurité, etc.) qui porte ainsi l’impact global du groupe implanté sur le territoire de la Ville de Bruxelles à 1.020.118.569 d’euros, selon les calculs de Beci.

L’étude pointe également le taux élevé de Bruxellois employés par le CHUB: 55% des salariés des quatre hôpitaux sont domiciliés dans la capitale. Plus d’un habitant de Jette sur cent travaille ainsi au CHUB. Le personnel réside d’ailleurs principalement dans le nord et le centre de la ville.

Par cette étude, le groupe désirait estimer le poids des quatre hôpitaux publics pour mettre en avant le potentiel de recrutement d’un secteur en développement. “Les hôpitaux ne sont pas délocalisables et la demande va croissante car la population est vieillissante et la démographie augmente“, explique Lise Nakhle de Beci. Toutefois, “le but n’est pas d’augmenter le nombre de lits car les gens restent de moins en moins longtemps à l’hôpital“, nuance le bourgmestre de la Ville de Bruxelles et président du CHUB Philippe Close. “Il s’agit plutôt de faire de Bruxelles un hub médical. Nous devons profiter de son image de qualité en termes de soins de santé pour attirer des start-ups et spin-offs, comme celles déjà hébergées au Labo de l’Institut Jules Bordet.” Au total, le CHUB emploie plus de 8.500 personnes et dispose de 1.781 lits agréés.

Reportage de Catarina LETOR et Camille DEQUEKER