Qualité de l’air dans les écoles: le conseil communal de Bruxelles unanime derrière une motion visant à passer à l’action

Le Conseil communal de la Ville de Bruxelles a adopté lundi soir, à l’unanimité, une motion visant à améliorer la qualité de l’air dans les écoles situées sur son territoire.

Cette motion constitue une réponse après la publication, en mars dernier, du rapport de Greenpeace “Mon air, mon école” qui livrait un constat plutôt préoccupant de la pollution de l’air dans 222 écoles primaires belges et qui formulait une série de recommandations.

La motion portée par l’échevin des Espaces verts Khalid Zian (PS) a émergé à la suite de la pression exercée, depuis l’opposition, par les écologistes. Dès la publication du rapport de Greenpeace, les écologistes bruxellois avaient annoncé le dépôt d’interpellations et de motions dans les communes de la capitale à propos de la mauvaise qualité de l’air dans et aux abords des écoles et des mesures à prendre.

A la Ville de Bruxelles, ils avaient obtenu l’engagement du collège à rechercher un consensus autour d’un texte de motion partagé. Dont acte, lundi soir: dans la motion adoptée à l’unanimité, le conseil communal a invité les autorités fédérales et régionales à enclencher le turbo pour diminuer le nombre de véhicules (en particulier circulant au diesel) en circulation sur le territoire de Bruxelles.

Mais la Ville entend également agir à son niveau pour améliorer la qualité de l’air aux abords des écoles en réduisant la pression automobile autour de celles-ci. Elle s’engage ainsi à agir sur différents leviers par exemple en proposant aux parents des alternatives de transports à la voiture, en mettant également en place des mesures destinées à éloigner le passage de véhicules des abords des écoles via une augmentation du nombre de stations de ‘carsharing’, en mutualisant les livraisons et en stimulant les déplacements en vélos cargo.

Elle travaillera aussi à des initiatives sensibilisant les écoles et les enseignants à cette question. La commune centrale de la capitale analysera par ailleurs l’impact sur la qualité de l’air de l’expérience-pilote de la “rue scolaire” consistant à fermer à la circulation les abords de l’école au début et à la fin des cours. S’il est positif, elle le développera là où c’est possible. La Ville s’engage enfin à continuer à investir dans l’isolation, la modernisation des installations de chauffage, la ventilation efficace des bâtiments scolaires et l’achat de mobilier durable.

BELGA