Prostitution d’une mineure française : la détention de deux suspects est prolongée

La chambre du conseil de Bruxelles a décidé vendredi de prolonger d’un mois la détention préventive de deux suspects dans le dossier relatif à la prostitution d’une mineure française, a indiqué dans l’après-midi le parquet de Bruxelles. La chambre du conseil a déjà statué sur le cas de six autres suspects dans cette affaire, les 8, 10 et 15 janvier derniers, qui ont également vu leur détention préventive prolongée d’un mois.

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Le parquet de Bruxelles précise que si les clients de la victime savaient qu’elle était mineure, ils sont passibles de peines de prison allant de 10 à 15 ans et d’amendes entre 1.000 et 100.000 euros, conformément à l’article 380 du code pénal.

Une instruction a été ouverte à Bruxelles début janvier 2020 à la suite de la disparition d’une mineure d’âge en France, qui serait arrivée en Belgique et aurait été contrainte de se prostituer.

L’enquête a rapidement mené à la découverte de la jeune fille disparue et à l’arrestation de plusieurs suspects. Sept personnes ont été interpellées et ont toutes été placées sous mandat d’arrêt du chef d’exploitation de la prostitution d’une mineure de plus de 16 ans, avec la circonstance qu’il s’agit de l’activité principale d’une association de traite d’êtres humains.

Le dossier révèle que d’autres jeunes filles, ressortissantes française également, auraient aussi été victimes de ces faits. Mais l’enquête est toujours en cours pour les identifier.

Selon La Capitale, l’interpellation des suspects a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 janvier derniers et deux rappeurs bruxellois figurent parmi ceux-ci. La victime aurait été retrouvée dans un appartement à Uccle.

D’après ce quotidien et d’autres médias, la jeune fille aurait été vendue au prix de 2.000 euros par son propre petit ami, avec qui elle était arrivée à Bruxelles en novembre dernier, aux membres d’une bande à Saint-Gilles. Ceux-ci l’auraient enfermée dans différents endroits et lui auraient créé un profil sur le site web de prostitution “Quartier rouge”. La jeune fille aurait alors été forcée de se prostituer, à la fois dans le sous-sol d’une maison à Uccle où elle a été retrouvée, et dans divers hôtels.

La police belge a été alertée après qu’une amie de la victime en France a vu la photo de celle-ci sur le site internet en question.

Belga

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17 janvier 2020 - 17h25
Modifié le 17 janvier 2020 - 17h25