Procès de l’attentat du Musée juif : “La radicalisation de Nemmouche était déjà visible en 2010”

L’homme suspecté d’être l’auteur de la tuerie avait été transféré de la prison de Salon-de-Provence, fin 2010. Il s’y était montré particulièrement virulent.

Mehdi Nemmouche s’est montré très virulent lorsqu’il a été transféré de la prison de Salon-de-Provence, fin 2010. L’administration pénitentiaire française avait décidé de le déplacer pour désorganiser le réseau de détenus radicalisés dont il faisait partie, a rapporté lundi devant la cour d’assises de Bruxelles une responsable de la prison.

Mehdi Nemmouche a été détenu à Salon-de-Provence, en compagnie de Nacer Bendrer et Mounir Attallah, en 2009 et 2010.

Sa radicalisation était visible, selon le témoin entendu lundi matin au procès de la tuerie au Musée juif de Belgique. Il portait une barbe importante, très souvent la djellaba et il faisait du prosélytisme, a-t-elle précisé.

“Virulent alors qu’il était d’habitude très calme”

L’administration pénitentiaire était consciente de l’existence du groupe radicalisé. La tentative d’auto-circoncision de l’un d’eux a particulièrement mis en évidence la contagion du phénomène entre détenus, qui devenaient plus distants avec le personnel.

Il a dès lors été décidé de transférer Mehdi Nemmouche à Avignon pour faire éclater ce groupe. “Il s’est montré assez virulent alors qu’il était très calme d’habitude. Il a crié Allahu Akbar“, s’est rappelé le témoin.

Quant à Nacer Bendrer, la responsable au sein de la prison n’en ayant pas de souvenir, elle affirme qu’il n’était pas turbulent. Mounir Attallah était lui plutôt affable avec le personnel, selon elle.

Belga

  • Reportage de Camille Tang Quynh et Marjorie Fellinger

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11 février 2019 - 17h20
Modifié le 11 février 2019 - 18h25