Pour les agences de voyages, c’est un nouveau coup dur

Pour le secteur des professionnels du tourisme, l’interdiction des voyages non-essentiels signe un nouveau coup d’arrêt. 

“Au vu de la situation de la pandémie en Europe, on n’est pas totalement surpris”, assure Anne-Sophie Snyers. “Néanmoins, nous avons de nombreuses questions, des questions auxquelles les clients voudront une réponse. Que va-t-on faire pour les voyages réservés en Suisse, par exemple, pays où tout est prêt pour accueillir le touriste belge ? Qui va payer les frais d’annulation ? Par ailleurs, que se passera-t-il pour ceux qui partaient sans être passé par une agence de voyage ? “

A l’UPAV, on souhaiterait aussi disposer d’une définition de ce que recouvre un voyage non essentiel. On craint, en outre, que cette interdiction soit prolongée au-delà du 1er mars. Autre inquiétude pour le secteur: ce qui prévaudra comme réglementation en la matière dans les autres pays européens ou limitrophes.

“Dommage qu’il n’y ait pas de décision valant pour toute l’Europe”, précise Anne-Sophie Snyers. Cette décision du Comité de concertation n’impactera sans doute plus fondamentalement le nombre de réservations.

“Les annulations s’accumulent depuis deux ou trois semaines. On n’en est déjà plus qu’à 10% de ce qu’on a d’habitude comme réservations”. Celles qui devront s’opérer encore ne feront qu’alourdir encore la charge de travail des agences.

Les agences espèrent un retour à la normale pour cet été.

■ Reportage de Laura Vandormael, Charles Carpreau et David Ferral