Plus un quartier est accessible, plus sa qualité de l’air est médiocre

D’après une étude de la VUB sur la pollution de l’air à Bruxelles, l’accessibilité d’un quartier a souvent pour corollaire un air pollué.

Les chercheurs ont tenu compte de deux paramètres déterminants pour la qualité de vie: l’accessibilité et la qualité de l’air. Pour mesurer la première variable, ils se sont penchés sur le temps de parcours moyen d’un habitant qui souhaite en rejoindre un autre en voiture ou en transport en commun, puis la distance vers son lieu de travail, les centres de loisirs, de consommation, etc.

Selon les résultats, plus un quartier est accessible et connecté au reste de la ville, plus l’air y est pollué. C’est surtout le cas pour les zones situées à proximité de la petite ceinture et le long des axes qui relient le centre et la périphérie – comme l’avenue Louise, la rue de la Loi, l’avenue de Tervueren et la chaussée de Mons – mais aussi pour une partie du ring est. Dans les zones boisées, au sud de la capitale, la situation est inverse: les quartiers sont moins accessibles mais bénéficient d’une meilleure qualité de l’air.

Cela étant, des exceptions existent. “Certains quartiers jouissent d’une bonne connexion et d’une bonne qualité de l’air”, soulignent les chercheurs, qui prennent pour exemples la commune de Saint-Gilles, le nord d’Ixelles, le sud d’Etterbeek et le nord de Molenbeek. Dans le nord de la ville à Haren et Evere ou dans le sud dans le bas-Forest et à Anderlecht, certains endroits peuvent au contraire présenter une faible accessibilité et un degré élevé de pollution de l’air.

Selon les chercheurs, une approche intégrée des politiques environnementale, de mobilité et d’urbanisme est nécessaire pour parvenir à une meilleure qualité de l’air dans l’ensemble de la Région. Ils recommandent, entre autres, d’investir dans les moyens de mobilité alternatifs.

Belga/crédit:BX1