Le plan santé bruxellois espéré d’ici l’été par les médecins

Annoncé depuis 2015, le plan Santé bruxellois, qui doit notamment fixer les futures normes hospitalières dont hérite la Région bruxelloise dans le cadre de la sixième réforme de l’Etat, n’a toujours pas été présenté au gouvernement régional. L’Association belge des syndicats médicaux (Absym) comprend ces retards, mais espère des évolutions concrètes d’ici juin prochain.

Le plan Santé bruxellois (PSB), qui doit notamment fixer les futures normes hospitalières et celles de l’organisation de la médecine générale, soit les deux grosses compétences Santé dont ont hérité les trois régions du pays dans le cadre de la sixième réforme de l’Etat, se fait pour le moins désirer. Alors que le gouvernement l’avait d’abord promis pour 2015, le ministre bruxellois Didier Gosuin (Défi), compétent pour la Santé au sein de la Cocom, l’avait ensuite annoncé “avant l’été 2017”, puis pour janvier 2018 et enfin “avant les vacances de Pâques”. Désormais, celui-ci ne souhaite plus s’enfermer dans un dead-line, mais parle “d’une question de semaines.”

“On est dans la phase de finalisation. C’est un plan qui n’a jamais eu d’équivalents en Région bruxelloise. Il était indispensable de rencontrer l’ensemble du secteur pour entendre ses constats. Mais ce dernier est éclaté. À ces difficultés, il faut ajouter que nous n’avions pas d’administration et que nous avons dû en créer une. Pendant ce temps, l’État fédéral, avec la réforme des hôpitaux, bouleverse notre calendrier. Je ne veux pas me disculper : nous avons pris du retard. Mais je mets un point d’honneur à achever ce plan de santé. À défaut, je le vivrais comme un échec personnel”, a expliqué, la semaine passée, en Commission Santé, le ministre aux députés Magali Plovie (Ecolo) et André du Bus de Warnaffe (CDH), qui l’interrogeaient sur le sujet.

Pour les médecins, il faudrait aboutir d’ici juin

De son côté, l’Association belge des syndicats médicaux (Absym) ne se dit pas encore inquiète par rapport aux retards actuels, mais souligne néanmoins qu’il est de temps pour le gouvernement bruxellois de conclure. “La complexité institutionnelle est très grande à Bruxelles et on peut comprendre les retards, d’autant que le plan fédéral de réorganisation du secteur hospitalier n’était pas prévu. Mais si je ne m’inquiète pas pour la médecin générale, il faudrait qu’on connaisse d’ici juin les nouvelles normes pour les hôpitaux. En théorie, les normes fédérales s’arrêtent à la fin de l’année. Si on doit s’adapter avant l’année, cela serait vraiment mieux d’avoir plus que deux ou trois mois. Sinon, un report d’un an de ces normes régionales me semble aussi possible”, explique son vice-président Jacques de Toeuf.

J. T.