Des pénuries d’électricité très peu probables cet hiver

Tout comme l’hiver passé, il est très peu probable que la Belgique fasse face à des pénuries d’électricité dans les semaines et mois à venir, ressort-il mercredi des prévisions hivernales sur le marché électrique européen d’Entso-E, l’association des gestionnaires européens de réseaux haute tension. Il n’est toutefois pas exclu que les réserves stratégiques soient activées en cas de vague de froid en Europe occidentale, combinée avec une production éolienne et solaire faible.

La disponibilité du parc de production belge et français devrait être meilleure que l’hiver passé, relève Elia, gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique.

Une situation tendue sur le marché électrique pourrait cependant entraîner des pics de prix, prévient-elle. D’après l’étude de l’organisme européen, ce sont d’ailleurs les deuxième et troisième semaines de 2018 qui seront les plus difficiles de l’hiver. Il faudra toutefois de très mauvaises conditions, comme un mercure atteignant -10 degrés, pour entrer dans la zone de danger.

Elia n’exclut dès lors pas de devoir activer les réserves stratégiques cet hiver en cas de menace de black-out. D’une capacité de 725 MW (alors que les centrales nucléaires de Doel 1 et 2 fournissent ensemble 866 MW), elle est constituée des centrales au gaz de Vilvorde et Seraing.

Cette capacité de réserve supplémentaire ne peut par contre être activée que pour des raisons économiques (l’offre ne couvre pas la demande sur le marché avec des pics de prix de 3.000 euros/MWh) ou techniques (déficit structurel dans la zone de réglage). Il n’a encore jamais fallu y recourir.

Belga