Pénurie d’instituteurs primaire et maternelle en Belgique francophone

La Chambre de pénurie de l’enseignement s’est réunie en urgence pour évoquer le manque d’instituteurs en Belgique francophone, désormais d’une ampleur inédite.

“Et pour la première fois, il a été décidé de déclarer les métiers d’instituteurs primaire et maternelle comme étant en pénurie”, indique Dominique Luperto, coordinateur juridique et institutionnel du Conseil de l’enseignement des communes et des provinces. La Citicap (Commission interréseaux des titres de capacité) va relayer cette décision au gouvernement wallon, qui devra la valider par un arrêté, note L’Avenir.

La reconnaissance officielle attendue de cette pénurie aura notamment pour conséquence que les personnes qui décideront de reprendre des études d’instituteur seront dispensées de certaines obligations, ajoutent les quotidiens.

“Les problèmes de remplacements sont apparus très tôt dans l’année. Cela démontre que le problème n’est certainement pas temporaire”, note Dominique Luperto.

Très tôt dans l’année à Bruxelles en maternelle

La pénurie d’instituteurs primaire et maternelle “existe depuis longtemps mais varie selon les régions”, explique Joseph Thonon, président de la CGSP-Enseignement. “Elle augmente dans toutes les régions mais en maternelle, on observe une pénurie très tôt dans l’année à Bruxelles alors qu’elle n’intervient que plus tard en Wallonie. Pour l’enseignement primaire, la pénurie commence très tôt partout.”La pénurie d’instituteurs primaire et maternelle “existe depuis longtemps mais varie selon les régions”, explique-t-il par ailleurs. “Elle augmente dans toutes les régions mais en maternelle, on observe une pénurie très tôt dans l’année à Bruxelles alors qu’elle n’intervient que plus tard en Wallonie. Pour l’enseignement primaire, la pénurie commence très tôt partout.”

Pour le délégué syndical socialiste, la raison est la pénibilité de la profession et le manque d’attractivité dont elle souffre. “De plus en plus souvent, on devient instituteur en deuxième choix. Ces personnes ne restent pas longtemps dans le métier”, avance-t-il, soulignant que les premières années d’enseignement sont les plus difficiles.

M. Thonon espère ainsi que la réforme de la formation des instituteurs – passant de 3 à 4 ans – permettra d’augmenter l’attractivité de la profession, “en attirant davantage de personnes motivées et en augmentant légèrement les barèmes”.