Une peine de travail de 80h pour l’un des fauteurs de troubles du Nouvel An à Molenbeek

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, ce matin, l’un des fauteurs de troubles de la nuit du Nouvel An à Molenbeek-Saint-Jean à une peine de travail de 80 heures. Ce dernier a été acquitté de la prévention de menaces mais condamné pour celles d’outrages et de rébellion.

La nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, la police de la zone Bruxelles-Ouest avait dû intervenir aux alentours de la station de métro Etangs Noirs à Molenbeek-Saint-Jean pour de nombreuses exactions commises. Des voitures avaient été incendiées et des commerces pillés.

Le tribunal a considéré que la menace proférée par le prévenu aux policiers n’était pas établie au sens pénal puisqu’elle ne contenait pas d’ordre ou de condition. Il avait déclaré: “tout Molenbeek sera en feu lorsqu’on apprendra mon interpellation“, ajoutant qu’il allait “appeler Dirk du PTB” qui lui fournirait “des armes pour tuer des policiers“. Le tribunal a par contre estimé que les préventions d’outrages et de rébellion étaient établies. Il a prononcé une peine de travail de 80 heures à l’encontre du prévenu. S’il ne l’exécute pas, cette peine sera remplacée par une peine de prison de 6 mois.

Le prévenu a proféré des insultes à l’égard des policiers dans un contexte extrêmement tendu et dans un climat d’insurrection. Il a fait preuve d’un comportement lamentable d’irrespect à l’égard de policiers dont la mission est de faire respecter l’ordre au profit de tous“, a détaillé le tribunal. “Le prévenu avait bu plus que de raison et avait respiré un gaz désinhibant. Or, il n’ignorait pas que s’il buvait il aurait des comportements inadéquats puisqu’il a dit lui-même: ‘quand je bois je deviens nerveux’“, a précisé le juge. Ce dernier a néanmoins tenu compte, dans le prononcé de la peine, du jeune âge du prévenu (24 ans), du fait qu’il n’a pas d’antécédents judiciaires, du fait qu’il présente une bonne insertion familiale et profesionnelle et de ses regrets formulés à l’audience. Le prévenu n’est pas l’un des auteurs des importants dégâts causés à Molenbeek-Saint-Jean dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019. Mais il faisait partie d’un groupe d’une trentaine de personnes qui ont lancé des projectiles sur la police, quelques heures avant les actes de vandalisme.

Au total, trois véhicules ont été incendiés, deux façades d’habitations et trois commerces ont été vandalisés et une pharmacie a été pillée. Egalement, quatre véhicules de police et deux véhicules de pompiers ont été endommagés à la suite de jets de pierres.

Belga