Ouverture vendredi du procès de quatre personnes pour corruption à la police fédérale

Le procès pour corruption présumée au sein du service d’appui aérien de la police fédérale s’ouvrira vendredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le parquet de Hal-Vilvorde poursuit quatre personnes, dont le commissaire Herman P., qui était responsable de ce service en 2010.

Les investigations sur l’affaire de corruption présumée et de conflits d’intérêts au sein du service d’appui aérien de la police fédérale ont démarré en 2010, à la suite d’une enquête interne et de plusieurs plaintes émanant du service même.

En janvier 2011, les enquêteurs ont perquisitionné la base aérienne de Melsbroek ainsi que des adresses privées. Ils ont par ailleurs interrogé plusieurs membres du service. Après plusieurs années d’enquête, la chambre du conseil a décidé en mai 2018 du renvoi de quatre suspects devant le tribunal correctionnel. Les prévenus auraient notamment utilisé les hélicoptères de la police à des fins privées et n’auraient pas respecté les procédures liées aux marchés publics, ce qui aurait profité personnellement à certains individus. L’enquête concernait aussi l’achat onéreux d’un simulateur de vol de la police, jugé ensuite “inadapté”.

Devant la chambre du conseil, les avocats des différents suspects avaient sollicité pour leurs clients un non-lieu et avaient indiqué que la procédure était irrecevable. De plus, le délai raisonnable avait été dépassé et un certain nombre d’enquêtes cruciales n’avaient jamais été menées, avaient-ils alors soutenu. Les actes d’accusation eux-mêmes ont également été contestés. La chambre du conseil a tout de même décidé de poursuivre quatre suspects.

Mon client est accusé d’être au courant des défauts de cet appareil et aurait dû le signaler“, a déclaré Carine Flamend, avocate du Commissaire Herman P. “Mais cet achat n’a pas été fait par lui, mais bien par le service compétent au sein de la police fédérale. Et il n’est pas intervenu. Nous contestons également les prétendus vols d’hélicoptères privés et nous possédons des documents attestant qu’il était autorisé à voler 25 heures par an. D’habitude, il n’atteignait pas ce quota.

Le commissaire est également soupçonné d’avoir falsifié une procédure de sélection. Selon son avocat, Herman P. n’était pas à la tête de ce comité de sélection.

Belga