Olivier Maingain sur l’Open VLD : “C’est le parti qui a aujourd’hui la clé du côté flamand pour débloquer la situation”

Olivier Maingain, bourgmestre de Woluwe-St-Lambert et ancien député fédéral et ancien président de Défi, était l’invité ce lundi de Fabrice Grosfilley dans Toujours Plus d’Actu sur BX1+.

La crise politique est-elle devenue une crise de régime? “On est dans une grave crise politique puisque la durée d’absence de gouvernement est anormalement longue. Mais on voit que si on se laisse aller à certaines tentations, par exemple, quand la N-VA annonce qu’elle voudrait la constitution d’un front flamand, c’est pour précipiter le pays vers le confédéralisme. C’est forcer tous les partis flamands à s’inscrire dans sa logique confédéraliste. Si on se laisse aller à cela, oui, on entre dans un autre schéma qui est très préjudiciable parce que c’est un processus que personne ne maîtrisera in fine et qui va nous précipiter dans le vide institutionnel”, déclare Olivier Maingain.

Le rôle primordial de l’Open Vld

Quel(s) parti(s) pourrait se détacher d’un front flamand? Il estime que l’Open VLD va devoir jouer un rôle plus franc dans les prochaines semaines. Fin mars, le nom de son nouveau président ou sa nouvelle présidente sera connu. “Je crois que c’est le parti qui a aujourd’hui la clé du côté flamand pour débloquer la situation. Je crois que c’est un parti qui est fondamentalement anti-nationaliste. Je connais beaucoup de ses dirigeants. Je vois une personnalité comme Patrick Dewael qui est une personnalité courageuse pour tenir tête à au nationalisme flamand pour des raisons à la fois historiques, personnelles, familiales, mais aussi par conviction profonde. Ce sont des personnalités comme ça qui, demain, auront un rôle majeur à jouer côté flamand parce que fondamentalement le débat est en Flandre”.

Un gouvernement intérimaire

Un retour aux urnes? “Je n’y crois pas parce que la peur de l’inconnu est ce qui constitue le plus grand frein à certains choix politiques. Je ne crois pas qu’il y a beaucoup de partis dans les trois régions qui pourraient assumer un tel choix aujourd’hui. Je crois que nous connaîtrons inévitablement une phase qui aura peut-être un gouvernement intérimaire d’un an, deux ans, je ne sais, peut-être davantage si ce gouvernement trouve sa dynamique propre”, ajoute-t-il.

“Je n’aurais pas fait la sortie qu’il a faite”

Vendredi passé, le président du PS, Paul Magnette, qualifiait de ‘”supplice” les négociations avec la N-VA. Il déclarait aussi préférer des élections à une alliance avec le parti nationaliste. Une position remise en cause par Olivier Maingain.“Personnellement, je n’aurais pas fait la sortie qu’il a faite. Je le dis très franchement. Je crois que ce n’était pas le bon tempo”. Il s’explique : “Je n’aurais pas fait la sortie pour donner la responsabilité pleine et entière à Monsieur Geens de sa mission vis-à-vis du Palais royal”. 

YdK