Comment nos musées se protègent-ils contre les flammes ?

Nos musées sont-ils bien protégés ? La question se pose après la destruction du musée national de Rio de Janeiro.

On est allé la poser aux musées royaux des Beaux-Arts où sont conservés des pièces inestimables et inflammables, en bois, en tissus. des tapisseries, des momies, des parchemins, des gravures.

“La prévention des incendies fait partie des priorités des musées bruxellois, ont assuré lundi les principales institutions culturelles de la capitale”.

Celles-ci sont également bien équipées pour lutter contre le feu, estiment-elles alors que le Musée national de Rio de Janeiro, au Brésil, a été ravagé par les flammes dans la nuit de dimanche, ce qui a causé selon le président du pays la perte de “deux cents ans de travail, de recherche et de connaissance”. Au Palais des Beaux-Arts (Bozar), les dispositifs de détection du feu ainsi que les extincteurs sont vérifiés tous les ans, explique-t-on. Un plan d’évacuation des oeuvres a également été mis en place pour acheminer celles-ci, le cas échéant, vers un dépôt climatisé. Des équipes de sécurité sont présentes 24 heures sur 24.

Au Musée Art & Histoire, qui contient des matériaux hautement inflammables comme du textile, du bois ou encore des momies, chaque nouvelle installation (cloisons, vitrines, portes, etc.) est ignifugée afin de ralentir la propagation d’un éventuel incendie. Un réseau de caméra couvre l’ensemble du musée et deux concierges restent sur place la nuit. Un nombre insuffisant par rapport à la taille du musée (près de 7 hectares), mais “nous n’avons pas les moyens financiers d’en embaucher d’autres”, concède la responsable de la communication. Au Musée royal de l’Armée et de l’Histoire militaire, les dispositifs de détection automatique datent d’il y a 15 ans, mais ils seront renouvelés en 2019. (Avec Belga)

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Frederic De Henau