Un Nigérian écope de 40 mois de prison pour trafic d’êtres humains et prostitution

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné vendredi à une peine de 40 mois de prison un Nigérian de 28 ans. L’homme était poursuivi pour avoir fait venir à Bruxelles des jeunes filles mineures d’âge en provenance d’Italie pour se prostituer dans la capitale de l’Europe. Le dossier s’inscrit dans le cadre d’une affaire plus vaste concernant un réseau nigérian de trafic d’êtres humains et de prostitution qui opérait dans le quartier chaud de Schaerbeek.

Le réseau exploitait de jeunes prostituées nigérianes ainsi que leur famille. La proxénète Esoke U., surnommée “Mama Leather”, qui dirigeait l’organisation, obligeait des filles âgées de 14 ans à peine à se prostituer. L’intéressée disposait, selon le parquet, d’environ 25 vitrines ou carrées. Les filles étaient recrutées au Nigeria, où on leur promettait un avenir radieux en Europe. Après avoir subi une cérémonie vaudou, elles quittaient leur pays pour traverser le désert jusqu’en Libye et passaient ensuite par la Méditerranée jusqu’en Italie. “Mama Leather” était en contact avec des recruteurs au Nigeria et avec des trafiquants d’êtres humains en Libye. Un de ses complices allait chercher les filles en Italie et les emmenait en Belgique. A Bruxelles, elles devaient se prostituer pour éponger une dette de 35.000 euros, de l’argent que “Mama Leather” avait, selon elle, déboursé pour les emmener en Belgique. Celles qui refusaient étaient menacées et maltraitées. On les menaçait aussi de s’en prendre à leur famille. Les membres de ce réseau ont été condamnés à Bruxelles à la fin du mois de mai à des peines allant de 2 à 14 ans de prison.

L’homme qui comparaissait vendredi était poursuivi pour avoir hébergé et fait venir en Belgique, pour le compte de sa famille, au moins 14 jeunes filles mineures d’âge qui avaient d’abord transité par l’Italie.

Belga