Martin Casier : “La N-VA a encore franchi une ligne éthique le 11 juillet”

Martin Casier, député bruxellois et vice-président de la fédération bruxelloise du PS, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans Toujours + d’Actu, ce mardi.

Le député bruxellois est revenu sur les négociations au gouvernement fédéral, et la position du PS autour d’éventuelles discussions avec la N-VA. “De manière générale, au sein du parti, différents députés bruxellois et wallons restent particulièrement réservés autour d’une participation de la N-VA à ces négociations”, explique-t-il. “D’abord car ce parti défend des idées qui sont très loin des nôtres. Ensuite car le ministre-président flamand a de nouveau entretenu une confusion manifestement volontaire avec l’extrême-droite française, le 11 juillet dernier (NDLR : Jan Jambon était présent à Courtrai pour un rassemblement, avec notamment des membres du Vlaams Belang et du groupe français d’extrême-droite Génération Identitaire). La N-VA a encore franchi une ligne éthique pour nous. On voit aussi que la N-VA est entré dans un grand chantage sur les femmes, lors des discussions sur la loi de l’IVG. On voit que c’est un parti avec lequel mener un gouvernement s’annonce particulièrement compliqué”.

Des alternatives

Martin Casier rappelle que des alternatives sont possibles concernant ces discussions pour un futur gouvernement fédéral : “Conner Rousseau, président de la sp.a, et Paul Magnette, président du PS, les ont déjà proposées mais certains ne les acceptent pas. De notre côté, nous avons posé dès le départ que négocier avec la N-VA, cela nous pose un problème”. Concernant la fracture signalée au sein du Parti Socialiste et l’éventuel départ de certains membres vers le PTB, le député bruxellois affirme que “les débats reviennent souvent au sein du parti. C’est naturel”.

L’élu socialiste a également évoqué la résolution proposée au Parlement bruxellois pour un groupe de travail autour de la décolonisation de l’espace public dans la capitale. “On ne vote pas de résolution pour retirer du jour au lendemain toutes les statues en Région bruxelloise. Nous souhaitons réfléchir sur un temps sur les actions qui seront à prendre autour de cet espace public”, explique-t-il.

■ Interview par Jean-Jacques Deleeuw dans Toujours + d’Actu.