Marolles : cérémonie d’hommage aux juifs déportés durant la Seconde Guerre Mondiale

Deux nouveaux “pavés de mémoire” ont été posés lundi à la rue du Lombard, près de la Grand-Place, portant le nombre de ces dalles dorées en hommage aux victimes du nazisme à plus de 200 dans la capitale et 450 à travers la Belgique, selon le président de l’Association pour la Mémoire de la Shoah, Marcel Meyer Zalc.

Ici habitaient Aline et Jacques Loïtzanski“, indiquent les deux pavés fraîchement placés, qui s’ajoutent aux quatre autres déjà posés devant le n°55 de la rue du Lombard, longtemps occupé par les éditions du même nom. Posés le plus souvent à la demande des familles ou de proches des victimes devant leur dernier domicile, les pavés de mémoire “montrent que la Shoah n’a pas débuté à Auschwitz mais ici dans les maisons où les juifs ont été raflés pour être déportés ou tués“, a souligné M. Zalc lors de la cérémonie d’hommage. “Au delà des six millions de victimes du nazisme, chaque histoire de la Shoah est une histoire individuelle, un parcours de vie“, a rappelé, la voix prise par l’émotion, le neveu d’Aline et de Jacques Loïtzanski, Michel Lussan.

Si sa tante a été déportée à Auschwitz, son oncle fut torturé pendant un an et assassiné par noyade, les mains tranchées à coups de pelle par deux SS flamands au fort de Breendonk, près de Malines. “La transmission de mémoire et les leçons qu’il faut en tirer sont aujourd’hui impératives“, a-t-il ajouté, faisant notamment allusion au salut nazi effectué par un membre de la section flamande d’un groupe d’extrême droite au Fort de Breendonk, et dont la presse a fait grand bruit ce week-end. “Ce travail de mémoire doit nous aider à lutter contre le repli sur soi, la haine de l’autre et les idées simplistes“, a conclu Marcel Meyer Zalc.

■ Un reportage de Sabine Ringelheim et Nicolas Scheenaerts.