Manifestation des gilets jaunes: d’importantes files dans les dépôts de carburant de Bruxelles et de Flandre hier soir

Alors que plusieurs dépôts de carburant sont bloqués en Wallonie, de nombreux négociants en carburant wallons se tournent vers la Flandre et Bruxelles.

D’importantes files sont signalées dans les dépôts de carburant de Flandre et de Wallonie, a fait savoir jeudi le directeur de la fédération des négociants en carburants (Brafco), Johan Mattart. Par conséquent, les transporteurs ont du mal à respecter les temps de conduite et de repos et les clients qui ont besoin d’un approvisionnement urgent en mazout ne peuvent être livrés.

Alors que plusieurs dépôts de carburant sont bloqués en Wallonie, de nombreux négociants en carburant wallons se tournent vers la Flandre et Bruxelles. En premier lieu, ce sont principalement les dépôts situés près de la frontière linguistique, par exemple à Vilvorde ou à Neder-Over-Heembeek qui sont sollicités. Les longs délais d’attente aux dépôts entrainent également des problèmes au niveau du temps de conduite et de repos des routiers. “Les chauffeurs routiers doivent en principe respecter les périodes de repos, mais ils veulent également approvisionner les clients qui sont en demande“, explique M. Mattart. Il souligne que le gouvernement peut demander à l’Europe une dérogation temporaire de 30 jours sur les temps de conduite et de repos.

Nous avons officiellement introduit la demande au ministre de la Mobilité François Bellot, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse“, explique-t-il. De plus, il est difficile pour les fournisseurs de respecter les délais de livraison pour le mazout. “Les dépôts croulent sous la demande. S’ils veulent approvisionner un client, ce n’est pas toujours possible”, explique M. Mattart. “Il est temps que des mesures sérieuses et structurelles soient prises“, conclut le directeur de la Brafco.

Il n’est pas possible que l’on ne puisse pas assurer l’ordre public, qu’on ne puisse pas s’assurer que les commerçants en carburant ne soient pas intimidés, si nécessaire, l’armée doit être déployée“, estime M. Mattart, qui évoque “une situation semblable au Far West“.

Belga

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22 novembre 2018 - 09h28
Modifié le 30 novembre 2018 - 11h34