Des manifestants dénoncent les fermetures de centres d’accueil pour demandeurs d’asile

Quelque 200 personnes ont mené une action lundi au parc Maximilien à Bruxelles pour dénoncer les fermetures de plusieurs centres d’accueil pour demandeurs d’asile décidées par l’exécutif fédéral. D’après les participants – des membres de la Croix Rouge, du Setca, de la CNE et du Collectif Citoyens Solidaires de Namur -, aucune concertation n’a été menée quant à ces fermetures, qui menacent des centaines d’emplois et témoignent d’une absence de politique à long terme.

Le mois dernier, le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) annonçait que neuf centres d’accueil fermeraient leurs portes en 2018: trois en Flandre, cinq en Wallonie et un à Bruxelles. “Le flot (de demandeurs) d’asile s’est réduit, ce qui nous donne de la marge pour continuer à réduire (le nombre de places) et épargner sur les coûts“, avait-il expliqué.

Ces fermetures ont entraîné de vives protestations dans la partie francophone du pays. “Il n’y a pas eu de concertation. On joue au yo-yo avec les employés. Des gens risquent de perdre leur travail d’un jour à l’autre”, estime Patricia Petitfrere du syndicat socialiste Setca.

Son collègue de la CNE (syndicat chrétien), Romuald Geury, juge lui aussi que la manière dont le personnel est traité est “inacceptable”. “Les travailleurs sont en colère car ils ont l’impression d’être des ’employés Kleenex’, qui sont jetés une fois utilisés”, explique M. Geury.

Ce dernier s’interroge aussi sur les conséquences qu’aurait une éventuelle nouvelle vague migratoire. “Il n’y a pas de politique à long terme“, regrette-t-il.

L’action menée au parc Maximilien était avant tout une initiative francophone. Aucun syndicat du nord du pays, ni la Rode Kruis Vlaanderen, ne participaient. “Nous étions au courant de l’action, mais nous ne ressentons actuellement pas de besoin de manifester“, a indiqué la porte-parole de Rode Kruis Vlaanderen, An Luyten.

Après la manifestation, une délégation s’est rendue au cabinet de M. Francken pour lui remettre une pétition de plus de 10.000 signatures contre les fermetures.

Belga