La majorité dépose un projet de budget en équilibre marqué par ses premières inflexions

La nouvelle majorité PS-Ecolo/Groen-DéFI-change.brussels de la Ville de Bruxelles propose un projet de budget une nouvelle fois en équilibre. On y trouve les premières inflexions de son programme pour les six prochaines années à venir, ont indiqué jeudi le bourgmestre Philippe Close et les chefs de file du collège échevinal.

Au niveau du budget ordinaire, les dépenses – en tout quelque 829 millions d’euros, sont en augmentation de 2% par rapport au budget 2018, mais selon Philippe Close, les négociations ont permis de les limiter sensiblement. Il s’agit pour près de la moitié de ce montant (48,9%) des dépenses en personnel. Les dépenses de transfert (essentiellement pour le CPAS et la zone de police) pèsent près de 31,9%. Elles ont augmenté de 2% pour le CPAS, notamment pour faire face à une hausse des dépenses sociales, mais aussi à l’indexation des salaires de personnel du CPAS. Elles sont aussi en légère hausse pour la zone de police, où elles sont liées à l’arrivée de 90 nouveaux policiers.

Les frais de fonctionnement (11,7% du total) sont en légère hausse également. L’accueil scolaire et para-scolaire des 0-18 ans reste une priorité qui pèse 55,7 millions d’euros. La majorité a par ailleurs réservé en dépenses, un premier budget participatif qui sera déployé pour mettre sur pied un premier conseil de quartier, cher aux Verts, et soutenir des projets citoyens.

Par rapport au budget 2018, les recettes ordinaires connaissent une hausse de 2,1%. Celle-ci proviennent au trois quarts des additionnels au Précompte Immobilier (surtout), à l’IPP, et de la taxe de circulation. Les premières inflexions de l’accord de majorité ne seront concrétisées que durant une partie de l’année – on fonctionne actuellement en douzièmes provisoires – surtout dans le budget extraordinaire.

Les 120 millions de dépenses prévues au budget extraordinaire continuent à être injectées dans des investissements en faveur de la “Ville à dix minutes”. Les infrastructures scolaires et l’aménagement du territoire s’y taillent la part du lion: près de 50%. Un premier budget de 5 millions d’euros est prévu pour l’isolation de logements sociaux dont la Ville veut faire bénéficier les occupants de 1.000 logements d’ici 2024.

Selon Benoît Hellings, le budget d’installation des panneaux photovoltaïques sur les toits communaux sera doublé. En 2019, on aura atteint un quart de l’objectifs de 30% de la consommation d’électricité couverte par ce moyen d’ici 2030.

Quatre nouvelles crèches seront inaugurées cette année dont deux “éco-crèches”. On consacrera un million d’euros à affecter aux projets d’un premier conseil de quartier. Le logiciel de la participation sera par ailleurs activé pour le développement d’un projet de ligne de tram à Neder-OverHeembeek, un coin de la Ville qui s’est fortement densifié au cours des dernières années.

En matière de mobilité, l’heure est à l’évaluation avant l’élaboration d’un nouveau plan de mobilité qui laissera lui aussi une grande place à la participation autour du principe du STOP. Celui-ci signifie, en néerlandais (Stappen-Trappen-Openbaar vervoer-Personenwagens), que l’espace public sera conçu en accordant dans l’ordre décroissant la priorité au piéton, au cycliste, aux transports en commun et à la voiture. Le conseil communal débattra du projet de budget le 11 mars prochain.

Belga