#m : créer son propre emploi lorsqu’on est réfugié grâce au microcrédit

Tamara Tannous est Jordanienne. A 30 ans, elle est propriétaire de son propre restaurant. Avec sa mère, elles ont un statut de réfugié.

Créer son propre emploi peut parfois être la seule solution quand on ne parle pas la langue ou que le diplôme n’est pas reconnu en Belgique. Ainsi, Tamara Tannous a décidé de se lancer dans cette aventure semée d’embûches. “Je suis arrivée voici 9 ans avec ma fille de 2,5 ans. Je voulais apprendre le plus vite possible. J’ai fait beaucoup d’efforts et je suis allée vers l’Horeca. Depuis un an et demi, le restaurant est ouvert grâce à l’agence Microstart de la Ville de Bruxelles.”

L’agence a l’habitude d’accompagner les réfugiés qui arrivent en Belgique. Les démarches sont complexes et les personnes ont besoin d’aide. La gestion, le financement sont souvent des obstacles. “Comme on n’avait rien, c’est difficile pour les banques de donner des crédits. Chez Microstart, on trouve des aides et du courage.”

Une centaine de bénévoles peuvent aider les candidats entrepreneurs. Le prêt vont jusqu’à 15.000 euros à rembourser en 4 ans. Le taux est de 8,95%. Il faut donc que l’entreprise soit rentable rapidement. 75% des entrepreneurs sont encore actif deux ans après.

“Aujourd’hui, je suis fière de moi, de ma fille, de ma mère. Elle m’a bien aidé pour les papiers et la cuisine. Tout est fait maison. Je suis contente et rassurée pour le futur.” 

V.Lh.

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11 juin 2019 - 19h26
Modifié le 11 juin 2019 - 19h30