L’ULB appelle au rejet de l’adoption de tout simulacre de loi sur la dépénalisation de l’avortement

Le conseil d’administration de l’Université libre de Bruxelles (ULB) a adopté lundi soir une motion relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Le CA s’est dit particulièrement inquiet de la tournure que prennent les débats parlementaires relatifs à l’IVG en Belgique. Alors qu’un texte sur l’IVG sera soumis mercredi matin au vote des parlementaires, l’université demande instamment par cette motion que, dans toute proposition législative qui serait adoptée, les femmes ne soient plus pénalisées pour un acte qui relève avant tout de la santé publique et d’un choix personnel.

Le CA souhaite de plus que les recommandations des experts entendus au Parlement soient prises en considération, avant tout vote, de façon à abroger des conditions obsolètes d’application de la loi qui n’ont pour seul effet que d’infantiliser les femmes. Enfin, les députés sont appelés, à travers cette motion, à user de leur liberté de vote, liberté essentielle à la dignité parlementaire sur les questions éthiques en particulier. Pour rappel, aucune majorité n’a été trouvée pour dépénaliser de manière pleine et entière l’IVG.

Un vote parlementaire ce mercredi

Les ambitions du texte de loi proposé par la majorité, adopté en première lecture en juillet par la Commission Justice de la Chambre et soumis au vote mercredi, sont bien moindres. Ainsi, il prévoit de sortir l’IVG du Code pénal mais de maintenir les sanctions pénales, sans allonger le délai légal de 12 à 18 semaines comme recommandé par les experts. Pour l’opposition, l’ULB et les 1.600 manifestants descendus dans la rue le 9 septembre dernier à Bruxelles, la sortie de l’IVG du code pénal n’est plus qu’une apparence trompeuse, le texte ayant été entièrement vidé de sa substance.

Belga/crédit: Belga

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19 septembre 2018 - 06h44
Modifié le 19 septembre 2018 - 06h44