“L’examen a commencé, silence!”: dernière chance d’accéder aux études de médecine et dentisterie

Environ 2.700 jeunes sont réunis ce mercredi à Brussels Expo pour tenter d’accéder aux études de médecine et de dentisterie. Parmi les inscrits à l’examen d’entrée, 710 tentent leur dernière chance: ils ont déjà échoué l’an passé et en cas de nouvel échec, ils ne pourront plus passer l’épreuve avant cinq années académiques.

L’examen a commencé: silence!“, peut-on lire sur les écrans géants disposés dans la salle d’examen. Au total, 2.788 candidats se sont inscrits au deuxième examen d’entrée organisé en 2018, pour accéder à la première année d’étude en médecine ou en dentisterie. Environ 10 à 15% ne se sont pas présentés, estime toutefois l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares), qui organise l’épreuve d’un point de vue logistique. Leur nombre précis ne sera connu qu’en fin de journée. Parmi les 2.788 inscrits, 1.912 ont déjà passé l’épreuve en juillet. La majorité des candidats souhaitent devenir médecin (2.354, 84%).

Seuls 434 espèrent entamer des études de dentisterie (16%). Pour 710 étudiants, cet examen est crucial: il s’agit de leur dernière chance d’accéder aux études de leur choix. Ces aspirants ont déjà échoué l’an passé et le décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’autorise à présenter l’épreuve que sur deux années académiques maximum, sur une période de cinq ans. Qu’ils aient retenté leur chance lors de la session organisée en juillet dernier (613 d’entre eux) ou qu’ils aient passé leur tour à l’époque (97), s’ils échouent ce mercredi, ils devront attendre cinq ans avant d’être autorisés à présenter l’examen. Autant dire qu’ils devront certainement abandonner leur rêve.

L’examen d’entrée est composé de deux parties: “connaissance et compréhension des matières scientifiques” et “communication et analyse critique de l’information”. Pour chacune d’elles, les candidats devront obtenir une moyenne de 10/20 minimum. Au total, huit matières sont évaluées: chimie, biologie, physique, mathématiques, raisonnement, communication, éthique et empathie. Une moyenne de 8/20 minimum devra également être obtenue pour chaque matière. Au total, les candidats devront répondre à 120 questions à choix multiple. Cette sélection à l’entrée a été mise en place l’an dernier afin de limiter le nombre de diplômés et ainsi les numéros Inami délivrés en fin d’études, qui permet aux patients de prétendre à un remboursement des activités du médecin ou du dentiste. Résultat: la première année en médecine a compté, en Fédération Wallonie-Bruxelles, cinq fois moins d’étudiants en 2017, précise l’Ares. Pour les études en dentisterie, la chute est encore plus importante avec 12 à 15 fois moins d’étudiants. L’an dernier, l’ensemble de la Fédération n’a ainsi compté que 49 lauréats.

Belga

• Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Frédéric De Henau/Photo: Marie-Noëlle Dinant